Face aux pénuries d’eau à la SNDE, les travailleurs poussent le DG à la sortie
La pénurie d’eau qui sévit depuis des mois à Brazzaville semble être loin de finir. Les agents et la direction générale de la Société nationale de distribution d’eau (SNDE) ont allumé une querelle, se rejetant la responsabilité de cette situation qui pénalise beaucoup de familles dans la capitale congolaise.
Pour les agents de la SNDE, qui ont tenu une assemblée générale extraordinaire le 13 avril à Brazzaville, les difficultés qu’éprouve leur entreprise dans l’approvisionnement en eau dans les quartiers de la capitale, sont dûes à l’insuffisance des produits de traitement d’eau. Ils affirment que cette insuffisance amène la nouvelle usine de Djiri à ne fonctionner qu’à 40% de sa capacité totale de production.
La direction générale pour sa part pense que la réduction du rendement de l’usine de Djiri est due aux difficultés d’approvisionnement des pièces de maintenance. Les pièces de rechange n’étant pas trouvées sur place. Et elle souligné qu’aucune usine n’est arrêtée faute de produits chimiques.
Les travailleurs de la SNDE ont aussi reproché à leur direction générale une gestion chaotique caractérisée par un alourdissement abusif de la dette exigible de l’entreprise estimé à près de 20 milliards de francs CFA , le non-respect des recommandations du comité interministériel de suivi des contrats de performance Etat-SNDE et de service SNDE-Véolia en vigueur depuis 2013 sur la priorisation des dépenses vers l’exploitation à hauteur de 95%.
Toutes les accusions de mauvaises gestion ont été réfutées, par la direction générale de la SNDE qui estime que les décisions concernant, par exemple, le futur cadre juridique de la SNDE ne dépendent que de l’Etat, son unique actionnaire.
