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La FAO plaide pour la désignation des points focaux nutrition dans chaque ministère

Le coordonnateur sous régional de la FAO pour l’Afrique Centrale, Dan Rugabira a plaidé, le 3  novembre à Brazzaville, pour un travail en synergie en vue d’améliorer durablement la situation nutritionnelle des populations en procédant à la désignation des points focaux nutrition au sein de chaque ministère clé.

 Ce plaidoyer a été fait à l’ouverture de l’atelier sur le repositionnement institutionnel de la nutrition comme facteur de développement dont l’objectif est entre autre la sensibilisation de toutes les parties prenantes de la nutrition de la sous-région afin de maximiser les efforts de lutte contre la malnutrition et renforcer les synergie intersectorielles.

 La FAO attend des acteurs de cet atelier, l’inclusion des indicateurs nutritionnels dans les politiques, les programmes et les stratégies de développement et l’incorporation de la nutrition dans les programmes nationaux d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle.  Dan Tugabita a également axé son plaidoyer  sur la prise en compte des objectifs nutritionnels dans les plans de développement à tous les niveaux, notamment central, provincial, régional mais aussi à un investissement en ressources humaines et financières.

Le coordonnateur sous régional de la FAO a une croyance que les parties prenantes impliquées dans le processus de développement national peuvent contribuer à la création d’un environnement favorable, à une action efficace qui prend en compte l’appui de systèmes alimentaires sensibles à la nutrition, les soins de santé, l’éducation, la protection sociale, l’autonomisation des femmes, le genre et l’équité, l’eau et l’assainissement pour améliorer la sécurité alimentaire.

Il a considéré la situation alimentaire  alarmante car, 1/3 des enfants souffrent de retard de croissance. «  Ces jeunes sont plus disposés à avoir un retard du développement cérébral et intellectuel, à devenir obèses et à contracter des maladies non transmissibles, à avoir des retards scolaires plus élevés, un faible productivité, de faibles revenus et un facteur encore plus aggravant, ils ne participeront pas pleinement au développement économique », a-t- il fait savoir.

 L’Afrique est le seul continent où l’on observe encore un retard de croissance au niveau des enfants. Pour changer ce profil, Dan Rugabira a appelé à insister sur l’importance de développer une approche multisectorielle. Il a expliqué qu’investir dans la nutrition, c’est investir dans l’éducation. Il est  question de traduire en actes concrets, dès maintenant, les différents engagements pris depuis les cinq dernières années, a-t-il convié.

Traduire en actes concrets c’est pour le Congo, prendre un engagement politique fort en identifiant des objectifs stratégiques de développement et en posant des actions concrètes pour permettre d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des  congolais.

Le coordonnateur Afrique Centrale de la FAO a insisté sur l’indispensabilité de mettre en œuvre de manière progressive des politiques et programmes complémentaires généraux dans le domaine de la sécurité alimentaire, de la protection sociale et de la nutrition afin de produire un impact sur la faim ; l’insécurité alimentaire et la malnutrition en Afrique Centrale.