Félix Tshisekedi a officiellement été investi président de la RDC
Le vainqueur de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a prêté serment le 24 janvier devant la cour constitutionnelle de ce pays. L’événement a eu lieu en présence du président sortant, Joseph Kabila Kabanga, auteur d’une alternance pacifique dans ce pays.
De bleu vêtu, entre sourire et charisme, le nouveau président de la RDC a été investi par les juges de la cour constitutionnelle. Il s’est engagé à protéger les intérêts du peuple à travers un serment simple et clair. Il a entre autres déclaré : « Je jure solennellement devant Dieu et la nation, d’observer la constitution et les lois de la République, de sauvegarder la souveraineté et l’unité nationale, de remplir loyalement les hautes fonctions qui me sont confiées », et le président de la cour a pris acte.
Félix Tshisekedi est devenu le cinquième président de la République démocratique du Congo. Pour lui, il s’agit d’un jour inoubliable dans l’histoire de la RDC, rendant par ailleurs hommage à son prédécesseur, Joseph Kabila qui a permis cette alternance. Ce dernier avait appelé quelques heures auparavant tout le peuple de la RDC à soutenir « massivement » l’action du nouveau président élu.
Aussitôt après sa prestation de serment, le président Tshisekedi s’est engagé à faire respecter les droits fondamentaux des citoyens. Il a annoncé que dès la formation du gouvernement, le ministère de la justice travaillera à constituer une liste des prisonniers politiques en vue de leur libération immédiate.
Dans sa première déclaration en public, Félix Tshisekedi a salué la combativité de son farouche opposant, Martin Fayulu Madidi, qu’il a qualifié de « soldat du peuple ». Et pourtant Martin Fayulu n’a jusque-là pas reconnu l’élection de Tshisekedi.
C’est dans une grande émotion, lors d’une cérémonie émouvante, que le président Kabila a remis la constitution et l’étendard national à son successeur, faisant de lui officiellement le président de la RDC. Avec sourire et bonne humeur, Joseph Kabila a ainsi passé les commandes de la RDC à Félix Tshisekedi.
C’est pour la première, depuis l’indépendance de la RDC en juin 1960, que ce pays réalise une alternance pacifique et civilisée du pouvoir.
Un incident est survenu pendant que le président lisait son discours. Mais cela n’a pas empêché au nouveau président de poursuivre son allocution, annonçant l’organisation sous d’un dialogue politique national.
Fils de l’opposant Etienne Tshisekedi, Félix Tshisekedi était arrivé en tête du scrutin présidentiel devant Martin Fayulu et Emmanuel Shadary Ramazany.