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Les femmes réclament une loi contre les agressions sexuelles

La conseillère à la solidarité nationale du Premier ministre, Joséphine Nsika, a souligné le 14 mars à Brazzaville l’urgence d’une loi au Congo pour punir  les auteurs  d’agressions sexuelles  à l’endroit des femmes.

Intervenant au cours d’une conférence-débat  qui a réuni les femmes des administrations publiques, de la société civile et des différentes églises du Congo,  Joséphine Nsika a interpellé les pouvoirs publics sur  ce phénomène  de prendre à bras le corps  cette situation, pour le bien-être des femmes et jeunes filles congolaises. «De la même manière que nous avons obtenu la parité, il faut que cette loi soit adoptée et que les agresseurs puissent être punis», a-t-elle dit, affirmant que cette « loi est attendue impatiemment par les femmes pour faire de telle sorte que les agresseurs subissent le châtiment ».

Elle a déploré le fait que les violences faites à l’égard des femmes sont devenues un phénomène banal au Congo,  pourtant c’est un problème important qui tue. Que ça soit le viol, le harcèlement, la société congolaise est en train de prendre ce problème à la légère alors que les femmes y meurent, elles sont en train de perdre la raison à cause des violences qu’elles subissent».

La conseillère a stigmatisé l’impunité qui règne au Congo, tout en notifiant qu’aujourd’hui les rapports familiaux étaient en train de changer parce que l’on enregistre les cas  d’inceste qui sont en train de prendre de l’ampleur dans les familles. « Le père prend sa fille qui devient sa femme, les frères et sœurs deviennent mari et femme, l’oncle avec la nièce, c’est donc une cacophonie totale qui est en train de se produire dans les familles », a-t-elle fait remarquer.

Joséphine Nsika  a encouragé  les femmes a dénoncer les violeurs et les agresseurs afin de lutter contre l’impunité. « Si nous ne les dénonçons pas, ces bandits vont continuer à faire la même chose.  S’ils passent deux ou trois mois à la maison d’arrêt, le fait que les textes que nous avons, leur donne une certaine liberté, il n’y a pas une application stricte des textes actuels, l’agresseur sort et il récidive pendant ce temps ce sont des filles qui devraient être des cadres de demain que nous sommes en train de perdre », a-t-elle lancé.

Cette  loi sur  les violences faites aux femmes  qui  est encore un avant-projet en cours d’élaboration par le ministère congolais de la Promotion de la femme et le ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, doit être promulguée en vue de  protéger la femme contre les bavures   de la société.