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Le festival TUSEO a tenu ses promesses

Cinq comédiens ont animé, le 25 octobre à l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville, un spectacle de fou-rire, à l’occasion de la  10ème édition du festival du rire Tuséo qui réunit des humoristes nationaux et internationaux. 

La directrice du festival «Tuséo», Lauryathe Céphyse Bikouta, a déclaré «que le rire soit avec vous !».

La soirée a été ouverte par Juste Parfait du Congo. Les spectateurs ont ri «en hauteur» à l’écoute du «géant gringalet» qui a relaté son parcours sportif jonché d’obstacles causés par son poids «asticot», comme il l’a lui-même défini.

Dans son spectacle, Juste Parfait du Congo a expliqué les circonstances de son passage du karaté à la boxe en passant par le basket-ball et finir au  football. Un véritable paradoxe relevé dans son titre «sport costaud».

Juste Parfait  a aussi retracé les attitudes des nantis et des démunis observées au sein des églises.

Dans son show, Ronsia Kukiélukila, artiste comédien en provenance de la République démocratique du Congo (RDC) est sans cesse revenu sur le questionnement « Pourquoi? ».  L’humoriste a donc abordé la question de la peur en se focalisant sur l’attitude des européens et des africains d’appréhender la peur face au suspens vécu dans un film d’horreur. Une porte qui grince seule au beau milieu de la nuit, «pourquoi» chercher à savoir le «pourquoi» de ce grincement ?

Selon lui, la race blanche aime à embrasser l’horreur tandis que la race noire s’en détourne. Ronsia l’a traduit dans un dynamisme que connaissent seuls les professionnels. Il a terminé par son anecdote du petit fainéant qui échappe à ses devoirs de classe. Le problème de comportement  des pères qui va de pair avec leurs cultures respectives, en Afrique et dans les pays d’outre-mer y est souligné.

Pétillantes  sur scène, Princesse  Watuwila et Jovita Songa, deux jeunes comédiennes de la RDC, ont épaté la foule au travers de la magie de leur savoir-faire. Pour la plupart du temps, les deux «sœurs jumelles» ont parlé, ri et pleuré jusqu’à gesticuler au même moment. Avec des mêmes mots. Au cœur de leur thème, le manque de tendresse d’une mère face à une bêtise commise par sa fille.

«Une mère pour qui «elles éprouvent tant bien que mal de l’amour» ont-elles affirmé à l’unisson. Les filles n’ont pas omis d’établir une comparaison statique entre la maman occidentale  et la «mama» africaine. Pour ponctuer ce caractère agressif de la mama,  les «sœurs jumelles» ont quitté la scène sur un duo de larmes.

Le cerveau magique, Aristote Kaya, s’est retourné vers une autre version des textes bibliques dont il s’est servi grâce au jeu de mots à l’instar d’un pasteur, homme de Dieu faisant la cour à une «sœur en christ ».

La palabre de Zebal Traoré a  bouclé la soirée. Sur scène le comédien a mis en exergue la sapologie devenue une tradition au Congo Brazzaville. L’humoriste guinéen a, par ailleurs, ressorti l’absence du faire- play chez «son» père dictateur qui va être victime du vagabondage sexuel de son fils aîné.

Le festival du rire durera jusqu’au 28 octobre.