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Le Fonds bleu créé à Oyo sera basé à Brazzaville

Les ministres des neuf pays membres du bassin du Congo ont signé le 9 mars à Oyo dans le nord du Congo, en présence des présidents Denis Sassou N’Guesso et togolais, Faure Gnassigbé, le mémorandum d’entente pour la création  du Fonds bleu pour le bassin du Congo (F2BC). Ce document a préalablement été validé par les ministres et représentants des douze pays impliqués dans ce projet.

L’Angola, le Burundi, la Centrafrique, le Congo, la RDC, le Gabon, le Maroc, le Rwanda et le Tchad, représentés par leurs ministres ont signé le mémorandum d’entente d’Oyo.

Les ministres et autres chefs de délégations qui ont reçu mandat pour marquer l’engagement de leurs pays ont décidé que le siège de ce fonds soit basé à Brazzaville. L’argent du fonds sera placé dans un compte au sein de la Banque africaine développement (BAD). Le Fonds bleu, une fois opérationnelle, devrait permettre la réalisation de plusieurs projets intégrateurs pour permettre aux populations riveraines de ne se pas se priver de leurs ressources locales.

Plusieurs personnalités ont pris part à la cérémonie de signature de ce mémorandum d’entente. Les anciens président Olusegun Mathew Obasandjo et Alpha Omar Konaré, les représentants des organisations internationales. « L’initiative du Fonds bleu contribue à la croissance inclusive et à la prospérité partagée. La Banque mondiale est disposée à vous apporter un appui à travers un ticket de financement », a indiqué le représentant de la Banque mondiale, Djibrila Issa dont l’institution a déjà investi quelque 7 millions de dollars destinés à l’intégration de la sous-région.

Pour la ministre congolaise en charge de l’Economie forestière, Rosalie Matondo, il ne reste plus qu’aux partenaires d’apporter les financements nécessaires à la mise en œuvre de ce fonds.

Le président de la COP22, le ministre des Affaires étrangères du Maroc, Salahaeddine Mezouar a rappelé que cet instrument consistait à accompagner les politiques publiques. Les actions devraient prioritairement viser le bien-être des populations, a-t-il dit, annonçant dans la foulée l’apport technique de son pays dans l’opérationnalisation du Fonds bleu.

Le Maroc a prévu aider à l’organisation d’une conférence internationale sur le Fonds bleu à laquelle prendront part les donateurs de grande renommée. « Nous espérons qu’à cette occasion, les tout premiers projets seront connus et financés », a indiqué le ministre marocain.

Pourquoi un fonds bleu ?

Le F2BC a pour objectifs de mobiliser les ressources nécessaires auprès des contributeurs et investisseurs, en vue du financement de la mise en œuvre des programmes et projets concourant au développement durable. Ce fonds bleu va également promouvoir l’économie, en accompagnant les Etats membres dans la lutte pour la réduction des émissions des gaz à effet de serre et la préservation des écosystèmes aquatiques et forestiers et l’espace géographique et écologique concerné.

Ce mémorandum est outil important pour le développement des pays membres du bassin du Congo. Plus généralement, ces pays devraient entreprendre des initiatives pour améliorer les voies de navigation intérieures par un entretien régulier, puis aménager les ports secondaires. Des actions tendant à développer le système de suivi hydrométrique et météorologique, ou à lutter contre les plantes flottantes devraient également être menées. Les pays bénéficiaires de ces financements vont également promouvoir les énergies renouvelables, et développer les systèmes d’intégration et de drainage en vue d’accroitre la productivité des bassins de production.

A la différence des autres fonds qui ont concerné l’économie verte, c’est-à-dire la gestion durable des forêts, le F2BC servira à appuyer la gestion rationnelle des ressources en eau. Douze pays  sont directement concernés par cet enjeu mondial. Il s’agit de l’Angola, du Congo, du Gabon, de Guinée équatoriale, de la Centrafrique, de RDC, du Cameroun, du Burundi, du Rwanda, du Tchad, du Tanzanie, du Zambie.