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Le gouvernement a commencé à fermer les cabinets médicaux à Brazzaville

Le ministère de la Santé et de la population a mis sa menace en exécution en lançant le 13 septembre, une vaste opération de fermeture des cabinets médicaux illégaux exerçant au Congo. Quelques centres médicaux tenus pour la plupart par des ressortissants asiatiques ont été fermés à Brazzaville.

L’opération qui a démarré à Brazzaville, s’étendra dans les grandes villes du Congo. Elle concerne 385 cabinets médicaux jugés illégaux. L’opération fait suite aux nombreuses plaintes enregistrées par les services de police et de gendarmerie sur le danger que courent les Congolais en consultant ses structures.

Les hôpitaux publics reçoivent de temps en temps des cas graves de malades ayant amorcé leurs soins dans ces centres. Pour mettre fin à ces dérapages, la ministre de la Santé et de la Population a instruit, par la circulaire  n°00027/MSP/CAB/IGS-16 du 26 juillet 2016 relative à la lutte contre l’exercice illégal des professions de santé et la mise en danger de la santé d’autrui, la fermeture de ces centres illégaux.

Une plateforme intersectorielle a été mise en place avec d’autres organes de contrôle de l’Etat, coordonnée à Brazzaville par le député-maire, Hugues Ngouélondélé. Elle visait la sensibilisation des populations et des autorités locales et des responsables de centres de santé et  la phase opérationnelle, consistant en la fermeture effective des cabinets médicaux illégaux par les services techniques de contrôle de l’Etat.

Pour mieux sensibiliser les populations, la ministre de la santé s’entretenait le 30 août dernier avec les conseillers municipaux, les maires d’arrondissements et les chefs de quartiers de la ville de Brazzaville. Les délais qui avaient été accordés aux responsables des cabinets médicaux pour régulariser leur situation étant épuisés, le gouvernement est donc passé à l’étape de fermeture de ces  cabinets médicaux.

Cette fermeture est mise en œuvre par l’inspection générale de la santé à partir des faits probants et dûment documentés, appuyée par les services de police administrative et de la gendarmerie.

Environ 90% des structures sanitaires privées ne remplissent pas les conditions d’exercice libéral de la médecine au Congo.