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Le gouvernement choisit la connaissance comme outil de lutte contre la pauvreté

La ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas a souligné, le 23 octobre à Brazzaville, lors de la célébration de la journée pour l’éradication de la pauvreté, qu’il fallait faire de la connaissance le catalyseur du processus d’autonomisation et de restauration de la dignité des populations vulnérables. 

Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a précisé que sans la connaissance, la personne en situation de pauvreté entre dans une spirale d’exclusion sans retour. Une situation faite d’illettrisme, d’absence de formation professionnelle, de reproduction générationnelle de la pauvreté, de dépendance et de marginalisation. «C’est pourquoi, le gouvernement a axé, l’élaboration du plan national de développement durable, sur le développement et la valorisation du capital humain. Une valorisation qui se fera à travers l’éducation et la formation professionnelle et qualifiante», a-t-elle dit.

Le coordonnateur résident du système des nations unies et représentant du programme des nations unies pour le développement (PNUD), Anthony Ohemeng-Boamah a indiqué de son côté que malgré une évolution encourageante de la baisse du taux de pauvreté au Congo, un congolais sur cinq, soit près de 451.000 personnes (12,2 %), est encore victime d’extrême pauvreté.

« Selon les estimations du ministère du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale en décembre 2016, entre 2011 et 2016, le taux de pauvreté monétaire serait passé de 46,5 % à 35 %, touchant désormais près de 1.300.000 habitants sur une population dont la projection est estimée, en 2016, à près de 4.500.000 habitants », a-t-il ajouté.

Pour Anthony Ohemeng-Boamah, la pauvreté n’étant pas que pécuniaire, le nombre de personnes à risque de pauvreté multidimensionnelle ou d’exclusion sociale reste préoccupant. « La crise économique vient aggraver une situation qui est fortement précaire».

Les participants à cette journée, ont été édifiés par les témoignages de ceux qui ont fait face à une situation précaire. Tous ont reconnu sortir de cette situation uniquement par leurs propres efforts, sans une autre forme d’aide. C’est le cas de Jacques Milongo, artisan opticien. Il a un atelier de fabrication de verres optiques et emploie plus de cinq autres personnes. « Je suis allé me perfectionner, en France, dans le domaine optique, avec mes propres moyens. Je n’ai bénéficié d’aucune aide d’une banque ou d’une autre institution », a-t-il précisé.