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Les habitants de Makazou mobilisées contre les érosions

Les populations de Makazou à Mfilou, dans le 7e arrondissement de Brazzaville, se mobilisent pour arrêter la progression de l’érosion qui menace la majorité des maisons situées le long de la rivière Mfilou, aux frontières entre Makazou-Diata et Makazou-Château d’eau. Elles continuent de déplorer l’inaction des autorités publiques.

Les populations de Makazou ont l’impression d’avoir été abandonnées devant les pointes d’érosion qui menacent les habitations. C’est le cas de Mountsouo Roland dont la parcelle flirte avec les parois de l’érosion. « Cette érosion était très grande. Pour essayer de la repousser, nous avons mobilisé des pousse-pousse qui venaient jeter leurs ordures ici. Moyennant bien entendu de l’argent. Nous nous sommes aussi débrouillés à remblayer le trou avec des sacs de sable. Cette méthode nous a permis de repousser l’érosion et de stopper sa progression. Mais, nos moyens étant limité et ne pouvant pas empêcher aux pluies de tomber, chaque fois cette érosion tend à persister », a-t-il dit.

De son côté Mayekou Malanda, pour protéger sa parcelle contre la furie des eaux qui risque d’emporter ses maisons, a entrepris de construire un mur à double rangées de briques avec une fondation renforcée. « Depuis 2016, j’ai résolu de construire ce mur de double rangée pour éviter que le sable de ma parcelle soit emporté par les eaux. Aujourd’hui, les choses se sont stabilisées parce que petit à petit, je note le dépôt du sable autour de ma parcelle. Au début de l’érosion on m’a conseillé de planter les bambous, qui n’ont pas pu stopper l’érosion. J’ai même mis les traverses des rails qui n’ont aussi rien donné. Aujourd’hui, ma parcelle est protégée par ce mur que je vais renforcer par après », a-t-il précisé.

Ndongui Mpika, lui aussi menacé par l’érosion,  a souhaité que l’Etat pense à leur venir en aide en y mobilisant les engins de la mairie de Mfilou pour qu’ils déversent des ordures dans le ravin pour totalement le combattre. « Nous ne sommes pas victimes d’une occupation anarchique ou d’un lotissement anarchique. Les parcelles sont régulièrement acquises. C’est le fait que les chinois n’avaient pas bien compacté le sol après avoir enfuis les tuyaux d’eau. Les eaux des pluies ont creusé le long de ces tuyaux pour causer les dégâts que vous constatez aujourd’hui », a-t-il indiqué.

Les érosions de Makazou ont déjà fait une victime, emporté plusieurs maisons et laissé en état d’abandon d’autres. Ces érosions sont accentuées par le déferlement des eaux provenant depuis l’église évangélique de Mfilou. Le fait de mettre des barrières sur les ruelles seraient aussi, pour certaines personnes, la cause de l’accentuation des érosions. « Ces barrières empêchent l’écoulement normal des eaux contraintes de prendre n’importe quel chemin pour s’écouler », a souligné Mayekou Malanda.