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Henri Bouka n’exclut pas le Pool dans les prochaines élections

Le président de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), Henri Bouka a indiqué le 5 avril, lors d’un échange avec les journalistes à Brazzaville, que la CNEI organisait les élections pour l’ensemble des départements du Congo. Reconnaissant des difficultés actuelles dans le Pool, il a souligné que seul le gouvernement était en mesure d’annuler ou pas la tenue du scrutin dans le Pool.

Le président de la CNEI a indiqué que les élections prochaines seront organisées dans le Pool. Toutefois, si la réalité sur le terrain ne permet pas une telle organisation, le gouvernement l’annoncera alors, a dit Henri Bouka.

Le gouvernement n’avait pas pu organiser en 2002 les élections dans certaines circonscriptions électorales dans le Pool, à cause des violences armées. L’instabilité actuelle dans ce département peut être une des raisons de revivre une situation similaire. Mais, Henri Bouka a précisé que le rôle de l’administration était de préparer les élections pour tous les départements du Congo.  

Le président de la CNEI a également indiqué à l’endroit des médias que les circonscriptions électorales de Talangaï et de Ouenze qui n’avaient pas connu de vote en mars 2016 font actuellement l’objet d’un travail minutieux par des agents électoraux. « Si les conditions sont réunies, nous organiserons les élections dans ces circonscriptions », a-t-il affirmé.

Henri Bouka a déclaré dans cet échange avec la presse que la CNEI s’était engagée à préparer les élections législatives depuis la fin de la concertation politique de Ouesso dans la Sangha. Actuellement, cette institution s’attèle à préparer la révision des listes électorales pour établir les cartes d’électeurs. « Nous sommes en train de travailler sur la base des listes existantes, afin de préparer leur renouvellement, l’établissement et leur révision», a-t-il souligné.

Une fois ces opérations terminées, la Commission électorale enverra un rapport au gouvernement pour que ce dernier décide de la date du scrutin, a-t-il poursuivi.

Le président Bouka a aussi expliqué que les modalités de distribution des cartes électorales n’étaient pas encore retenues. Il a reconnu cependant des faiblesses dans la stratégie de distribution jusque-là retenue. Les agents électoraux distribuent jusqu’au jour du scrutin les cartes aux électeurs, justifiant entre autres le taux important d’abstention. Le président de la CNEI a estimé qu’il pourrait anticiper en invitant les populations à retirer leurs cartes à un endroit fixe, des jours bien avant le déroulement du vote. A ce moment, chacun présentera simplement sa carte d’identité pour être récupérer sa carte.

Henri Bouka a également fait savoir que le système électoral congolais était bien transparent, contrairement aux critiques qui sont formulées à son endroit. « Car, il présente 14 garanties de transparence qui impliquent toutes les parties prenantes dans l’élection ». Pour le président de la CNEI, aucun système ne peut garantir une transparence à 100%. Il a expliqué la responsabilité des résultats du vote incombe à tous les agents électoraux.

Lors des dernières consultations électorales en mars 2016, quelque 2,1 million d’électeurs avaient été convoqués aux urnes. Il s’agit des élections qui ont connu le plus d’affluence des populations, depuis la fin des guerres. La CNEI avait pour cela déployé près de 33.000 agents électoraux dans 5.380 bureaux de vote.