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Inégalités planétaires peintes par Alioum Moussa et Paul Alden à Brazzaville

Deux artistes plasticiens, Alioum Moussa du Cameroun et Paul Alden M’vout du Congo exposent jusqu’au 17 juin sur les inégalités planétaires et la problématique du changement climatique, à l’Institut français du Congo (IFC) au cours d’une « expo croisée ».

A l’unisson, ces deux cerveaux ont matérialisé l’étreinte d’une planète où flux migratoires, répartition des richesses, inégalités Nord-Sud, changements climatiques et xénophobie ont été mis à nu au travers du parler-muet de leurs œuvres si immenses. Un  riche panorama qui laisse perplexes les visiteurs devant la question Nkia Ntsangu, le thème de  l‘expo croisée.  Nkia Ntsangu , pour traduire quelle nouvelle ? en langue lari.

L’ingéniosité d’Alioum et Paul Alden s’est exprimée sur des tableaux mêlés aux installations. Parmi ces tableaux, on peut visiter : Sans titre, Tireurs de ficelles, Je suis malade, Espace vert. En installation, il ya aussi Petite fleur, Masque fripe, Read thread.

Des  chefs-d’œuvre bien repartis selon leurs démarches artistiques respectives. Des plaquettes de médicaments renfermant  gélules et comprimés pour M’Vout, du  tissu en coton, du  fil à broderie, des fripes pour Alioum. Deux styles différents qui convergent tout de même sur une vision commune : la précarité de la vie qui ne tient qu’à un fil. Ce fil d’Ariane qui nous guide, symbole même de la fragilité.

Ayant décrypté ce message après avoir passé l’exposition en revue, l’ambassadeur de la France Bertrand Cochery a demandé à l’assistance d’observer une minute de silence avant son allocution. Ce en mémoire des victimes du Marrakech. « Cette rencontre est le témoin de la vitalité, du plastique, de la créativité en Afrique Centrale. C’est un dialogue extraordinaire pour approfondir la question ‘’ Quelle nouvelle ? ‘’ pour répondre à l’histoire d’une civilisation qui porte, en elle, sa propre destruction, » a indiqué Bernard Cochery.

La lueur de la lampe au cœur d’un environnement  détruit  passe de tout commentaire dans « l’installation » de Paul Alden, quand « Jardin de mentalité » d’Alioum  témoigne  la présence d’une vie au milieu d’un bazar qu’expliquent ces vêtements aux couleurs vives qui pendent.

« Une scénographie qui trace un parcours, de la naissance à l’espoir » a perçu l’ambassadeur de France.