Jean De Dieu Goma plaide pour l’autonomisation des personnes vivant avec handicap visuel.
Le président de l’Union nationale des handicapés du Congo, Jean De Dieu Goma a souhaité à Brazzaville, que les Congolais considèrent les personnes vivant avec handicap visuel comme des citoyens à part entière, en favorisant leur autonomisation, afin qu’elles soient des acteurs de leur propre développement et celui du pays.
M. Goma a prononcé ce souhait à l’occasion de la journée internationale de la canne blanche, célébrée le 22 octobre sous le thème « Déficients visuels et perspectives d’existence ». Cette journée vise à faire valoir les personnes vivant avec handicap visuel et leurs droits.
A cette occasion, trois sous thèmes ont été développés à savoir, « la prévention de la cécité au Congo », « l’autonomisation inclusive des déficients visuels, une réalité ou une fiction » et «l’histoire de la canne blanche, sa place et sa valorisation ».
Le rapport final de l’institut national des aveugles du Congo de l’année 2016, dévoile que sur les deux candidats inscrits au Baccalauréat, aucun n’a été admis. Et sur les 8 candidats au BEPC, six ont réussi à cet examen. Cela s’explique par les difficultés d’accès aux manuels de travail pour les enfants vivant avec divers handicapes.
A cet effet, l’Association nationale des aveugles et déficients Visuels du Congo (ANADVC), a sollicité du gouvernement de déclarer la date du 15 octobre comme journée nationale du dépistage oculaire. Elle a aussi interpellé la société et les familles sur les discriminations dont sont victimes les personnes aveugles et malvoyantes.
Le président de l’ANADVC, Lopanza a, pour sa part, encouragé les personnes vivant avec handicap visuel à prendre appui sur la formation, la maitrise du langage braille et l’ensemble des outils de la modernité qui ouvrent des possibilités nouvelles d’autonomie et à l’amélioration du quotidien d’existence pour chacune d’elle.
« Cette journée de la canne blanche ne se résume pas à la distribution des cannes, elle appelle aussi à des profondes réflexions sur les conditions d’existence et de participation à la vie sociale des aveugles et malvoyants au Congo », a indiqué M. Lopanza
Inspirée du bâton blanc des agents de police, la journée de la canne blanche, tire son origine de la jeune parisienne, Guilly d’Herbemont qui avait constaté que lors de ces déplacements, le public tant piéton qu’automobilistes, ne faisait pas attention à son état physique. Elle est parvenue à convaincre la préfecture de police de Paris d’autoriser l’usage de la canne blanche par les aveugles et les malvoyants. Cette initiative audacieuse et innovatrice fut connue et suivie tant en France que dans le reste du monde.
Dans de nombreux pays, lorsqu’un porteur de la canne blanche la lève au bord du trottoir, les automobilistes sont obligés de s’arrêter pour le laisser passer.