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La juriste Amona contre les rites du veuvage

La conseillère juridique de l’association   Réflexion-  Conception- Actions –Réalisations et Dialogue (ROCARD-DIAL)  Annie Amona a convié le 13 décembre à Brazzaville les femmes à  bannir la crainte et à refuser les rites imposés par leurs belles familles après la disparition du conjoint.

La juriste Amona, s’exprimant au cours d’une communication portant sur « La femme congolaise et les questions de succession »,  a fait savoir que le Code de la famille congolaise et d’autres lois en vigueur au Congo interdisent  l’usage  des rituels  sur un conjoint, après le décès l’autre.

Cette cérémonie qui s’est inscrit dans le cadre des rencontres citoyennes ce, conformément aux missions assignées par cette organisation. A cet effet, elle a   relevé que la loi congolaise et d’autres lois connexes en vigueur en République du Congo,  interdisent   certains types de rite. Ces rites sont qualifiés de « violences institutionnelles » par la  loi  congolaise, a-t-il commenté.

Partant du constat que la plupart des femmes méconnaissent  les dispositions de la loi, en matière de protection de la femme et des enfants, elle les  a  encouragées à se l’approprier.

Selon la juriste, les questions de succession sont réglées par loi. Elles ne peuvent pas être laissées à la libre appréciation de la famille.  Il existe  des lois  dans le pays qui peuvent régler  les problèmes de succession. Dans ce cadre, la Constitution congolaise dans son article 23 stipule que «  les droits de succession  sont garantis par l’ Etat ».  Aussi, le Code de la famille dans ses articles   452 à 451,  détaillent les modalités de succession.  En sus, ces dispositions la loi  congolaise proscrivent  toutes sortes de discriminations à l’égard de la femme.

Une femme qui a fait le mariage coutumier, ne peut pas bénéficier  des biens de son époux, après son décès. D’autant plus que le mariage coutumier est régi par la tradition et les coutumes.  C’est à juste titre que le Code de la famille dans ses articles 122  à 126 déclare que seuls les conjoints qui sont reconnus par l’Etat, ont le droit d’héritage.

Pour Annie Amona, ce n’est pas seulement la femme qui est censée  hériter des  biens de son mari,  il en est de même pour le mari.