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La construction des barrages de Sholé et Sounda comme solution au déficit en électricité 

La construction des barrages de Sholé et Sounda comme solution au déficit en électricité 

Le déficit en électricité  sur l’ensemble du territoire national reste une question préoccupante en dépit des investissements colossaux consentis par le gouvernement dans le secteur de l’énergie, avec la construction de plusieurs barrages hydroélectriques et des centrales à gaz. La construction des barrages de Sholé, dans la Sangha et de Sounda, dans le département du Kouilou, se présente comme une solution durable aux problèmes de desserte électrique en République du Congo. 

La production nationale en électricité est estimée à 713 mégawatts dont  19 mégawatts pour le barrage de Liouesso, 120 mégawatts pour celui d’Imboulou, 74 mégawatts pour le barrage de Moukoukoulou, 450 mégawatts pour la centrale électrique du Congo et 50 mégawatts pour d’autres centrales à gaz à Pointe-Noire. A noter que le Congo reçoit également de la Société nationale  d’électricité  de la République démocratique du Congo (RDC) environ 50 mégawatts.

Au regard des problèmes de délestages et coupures intempestives d’électricité dans les deux plus grandes villes du pays, à savoir Brazzaville et Pointe-Noire, cette production est insuffisante ; puisque la question de l’électricité continue à se poser avec acuité.

Selon des chiffres de la Société Energie électrique du Congo (E2C), Brazzaville consomme 200 mégawatts et Pointe-Noire 180 mégawatts. A titre d’exemple, avec une production de 500 mégawatts, les délestages et les coupures d’électricité à Pointe-Noire se justifient par la défectuosité du réseau de distribution.

Partant de ce déficit qui pénalise les ménages, les commerces et même les industries de ces grandes villes et de l’ensemble du pays, et dans la perspectives de la mise sur pied des Zones économiques spéciales (ZES), la construction des barrages de Sholé dans le département de la  Sangha, avec une production estimée à 600 mégawatts et celui de Sounda dans le département du Kouilou dont les estimations de la Banque mondiale indiquent 545 mégawatts, s’avère incontournable.

Outre la construction de ces deux centrales hydroélectriques, la construction des lignes de transport, avec à la clé l’interconnexion de ces deux infrastructures électriques, contribuerait à résorber la sempiternelle question du déficit dans la fourniture de l’énergie électrique à la population congolaise, en proie aux problèmes de coupures de courant électrique depuis 1997.

En attendant la réalisation des travaux de construction des barrages hydroélectriques de Sholé et Sounda, il est impératif de renforcer la ligne de transport d’électricité qui existe depuis plusieurs années entre Pointe-Noire et Brazzaville par une seconde ligne dont le coût des travaux serait estimé à environ 60 milliards FCFA.

Pour ce qui est des Zones économiques spéciales en construction, la demande en électricité est énorme et est repartie de la manière suivante : 700 mégawatts pour la Zone économique spéciale de Pointe-Noire, soit la production électrique actuelle de l’ensemble du pays ; 300 mégawatts pour la ZES d’Oyo ; 200 mégawatts pour celle de Ouesso et 100 mégawatts pour la Zone industrielle de Maloukou.

Malgré le contexte de la crise économique actuelle, construire les deux barrages susmentionnés est une nécessité si le Congo veut réellement aller vers la diversification de son économie à travers notamment l’industrialisation au sein des ZES. Cela passe, malgré tout, par la mobilisation des financements notamment auprès des partenaires financiers comme la Banque mondiale, la BAD, etc.