Close

La crise frappe le panier de la ménagère à Pointe-Noire

Depuis l’annonce de la crise économique par les autorités, tout semble marcher au ralenti au Congo, notamment à Pointe-Noire. La crise a presque atteint tous les secteurs de la vie. Au marché par exemple, les ponténégrins se plaignent des prix de produits de première nécessité qui ne cessent de galoper, rendant ainsi la vie invivable aux congolais moyens. Le poisson par exemple, devient quasiment une denrée rare et chère dans les différents marchés de la ville

« Tout coûte actuellement très cher sur les marchés de la ville et on ne sait pourquoi ? Certains prix sont passés du double au triple. C’est très difficile pour nous qui, avons des familles nombreuses. La raison donnée par certains commerçants est celle du prix des péages, alors qu’à ma connaissance, Pointe-Noire est la porte d’entrée et de sortie de notre pays et je crois qu’il n’y a aucun péage au port pour vivre ce spectacle. A l’allure où se présentent les choses, on risquera de vivre un chao à Pointe-Noire. Car, actuellement, il est très difficile pour nous de joindre les deux bouts du mois, surtout en cette période de crise économique que traverse le pays. Il est donc nécessaire que les autorités compétentes, notamment du ministère de commerce, veillent à l’application des lois et aussi à la fixation des prix des produits que nous consommons », Adèle Moussavou, consommatrice.

L’image des marchés de la ville océane démontre la désolation. Les étalages sont quasiment vides certainement par manque de marchandises, soit par manque de moyens pour s’approvisionner. Les allés, qui autrefois étaient bandés des acheteurs, présentent aujourd’hui l’image d’un jour férié ou autre. Les vendeurs, trouvés sur les lieux, évoquent la raison de la crise et aussi de la rareté des produits auprès de leurs fournisseurs. Tout se fait faire et coûte cher. Tel est le cas du poisson qui devient de plus en plus rare et cher sur les marchés à la grande surprise des ponténégrins et aussi des visiteurs.

« Je viens de Nkayi et je constate avec peine que depuis quelques jours, il n’y a presque pas du poisson auprès de nos fournisseurs. Même le poisson hareng qu’on trouvait facilement sur les marchés de Pointe-Noire, se fait de plus en plus rare. Où allons-nous avec ce pays ? » S’est indignée Clotilde Miyalou, commerçante du poisson.

Abordé à ce sujet, les pêcheurs quant à eux, condamnent les mauvaises pratiques de pêche par des ressortissants chinois qui selon eux ne respectent pas les règles de l’art. Pour eux, ces pratiques rendent difficile l’exercice de leur métier. A cet effet, ils ont demandé aux pouvoirs publics de faire appliquer les lois en vigueurs. Car, selon eux si on y prend garde, le pays risquera de vivre pire que ça dans les années à venir.