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La résistance aux antimicrobiens préoccupe les agriculteurs 

Le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Paul Valentin Ngobo a relevé le 30 mai à Brazzaville que, les résistants aux antimicrobiens constituaient un problème majeur de santé humaine, animale et végétale qu’il faudrait lutter à travers la mise à jour des réglementations sur la délivrance et l’utilisation des antimicrobiens au Congo. 

« Les mauvaises pratiques en santé humaine, animale et végétale notamment le non-respect des délais prescrites et d’attentes, l’utilisation abusive et parfois injustifiée des antimicrobiens ont conduit les microbes à développer des mécanismes de défense qui expliquent la résistance aux antimicrobiens dans les formations sanitaires et cliniques vétérinaires malgré l’utilisation des molécules réputées efficaces pour promouvoir la croissance alimentaire », a fait savoir le ministre Paul Valentin Ngobo, à l’ouverture de l’atelier sur l’évaluation de la situation de la résistance aux antimicrobiens.

« L’harmonisation, l’élaboration et la mise à jour des réglementations sur la délivrance, l’utilisation responsable des antimicrobiens au Congo sont des options nécessaires pour éradiquer ce problème de santé publique à l’origine de plusieurs décès dans le monde », a-t-il renchéri.

Les travaux de l’atelier sur l’évaluation de la situation de la résistance aux antimicrobiens qui durera 5 jours devrait permettre à la fin de finaliser et d’adopter le plan d’action national de lutte contre la résistance aux antimicrobiens, élaboré depuis 2018 avec l’appui de l’Organisation Mondiale de la Santé, pour contrôler les infections et garantir une meilleure qualité des antibiotiques utilisés tant chez les hommes que sur les plantes et les animaux, a poursuivi Paul Valentin Ngobo.

Pour la représentante de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture au Congo (FAO) Rasoarimanana Yannick Ariane, cette résistance a aussi un impact sur le développement économique. « La résistance aux antimicrobiens s’impose comme une grande menace qui pèse sur la vie économique de nombreux pays. Elle met en péril les progrès accomplis pour atteindre les objectifs du développement durable notamment les ODD 2 et 3 « zéro faim », « bonne santé et bien être », a-t-elle ajouté.