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La société civile plaide pour le retour à un véritable constitutionnalisme

Le Coordonnateur du Cercle des droits de l’homme et de développement (CDHD), Roch Euloge Nzobo a indiqué le 27 juillet à Brazzaville que le rapport produit par « Tournons la page Congo » sera utilisé comme instrument de plaidoyer, auprès des différents acteurs de la classe politique, en vue du retour à un véritable constitutionnalisme.

« Le retour au constitutionnalisme se résume à l’exercice de la souveraineté populaire, la séparation des pouvoirs ou des fonctions, un gouvernement responsable et redevable, la construction de l’État de droit, l’indépendance de la justice et le respect des droits et libertés individuelles. Le rapport produit par Tournons la page Congo porte sur l’étude des constitutions de la République du Congo. Il vise à évaluer l’état d’avancement de la démocratie au Congo en cherchant à identifier les causes et conséquences des changements des constitutions », a souligné Roch Euloge Nzobo au cours de son exposé à l’atelier de dissémination sur la constitution.

Pour lui, le Congo a une histoire mouvementée de la constitution. « Nous avons l’impression que chaque gouvernement en arrivant au pouvoir devait tailler la constitution à sa manière et à son avantage. Une constitution n’a pas vocation d’être changée. Comme dans des grandes démocraties, elle peut, à la rigueur, être amendée », a dit Roch Euloge Nzobo.

Roch Euloge Nzobo a fait savoir que le retour à un véritable constitutionnalisme impliquerait l’adoption et la mise en œuvre des recommandations faites au gouvernement, au parlement et à la classe politique de prendre des mesures consensuelles sur la mise en place d’une commission sur la réforme constitutionnelle. « Cette commission aura la tâche de proposer une nouvelle constitution avec la limitation du nombre des mandats présidentiels à deux, la fixation de la durée du mandat présidentiel à cinq, la fixation de la limite d’âge à la présidentielle, etc. », a-t-il conclu.

Un participant a l’atelier a loué l’initiative de mettre à leur disposition un résumé des constitutions et des actes fondamentaux qui ont régi le pays depuis son indépendance. « Je pense que le peuple congolais prendra conscience de son rôle afin de jouer sa partition dans la mise en place des institutions de la République. Car, l’on constate des balbutiements pour respecter la limitation des mandats présidentiels », a-t-il dit.