La vie reprend au quartier Dévala après le retrait des eaux
Après avoir été envahi par les eaux du fleuve Congo pendant plusieurs mois, le quartier Devala, situé à Talangaï dans le 6ème arrondissement de Brazzaville, reprend progressivement son rythme d’antan. Pour se parer d’un éventuel nouveau débordement des eaux, les habitants de ce quartier marécageux, s’évertuent à sortir le sable du lit du ruisseau « Devala », afin que les maisons soient à un bon niveau, à l’abri de l’inondation.
Le quartier Dévala renoue avec son cours de vie normal, après la cohabitation avec les eaux qui ont dicté leur loi pendant plus de six mois. Ces eaux avaient submergé la zone, s’étaient invitées dans les demeures de ses habitants, dégradant par ce fait leur situation sociale. Plus d’une personne avait résolu de prendre la clé des champs, bien que nombreux s’étaient entêtés de rester- là. Actuellement, ces habitants se sont remis à vaquer à leurs occupations quotidiennes en toute quiétude, comme si de rien était.
A Devala, la saison sèche constitue même une occasion pour les maraichères d’exercer leurs activités champêtres et les églises ont également emboîté le pas en rouvrant leurs portes. L’église de réveil « Ministère de la délivrance » qui avait été abonnée en période d’inondation a une charpente en construction, il en est de même pour l’église « Mission internationale ».
Le responsable de l’église « Ministère de la délivrance », l’apôtre Obert plaide pour l’aménagement de ce quartier confronté à des inondations récurrentes.
Ce retour des habitants de Devala s’explique, en dépit de quelques cas de maladie dénotés : « On est mieux chez soi. C’est pourquoi nous avons résolu de regagner nos maisons, où nous avons pris le soin de désinfecter à l’aide de l’eau javel. En dépit de ces précautions, nos enfants sont tombés malades et suivent des traitements à base d’antibiotiques prescrits par un médecin », fait savoir Marina, habitante du quartier Devala, où les petits commerces sont ouverts aux clients.
Le retrait des eaux a fait en sorte que ce quartier situé sur le littoral du fleuve Congo, ressemble à une plage où les ruelles, les parcelles sont revêtues de sable jaune et fin, avec les occupants qui prennent du beau temps, assis devant leurs parcelles, à faire la causette. Les enfants ayant retrouvé leur liberté se livrent à différents jeux.
Les dégâts laissés par les eaux pluvieuses et du fleuve Congo n’ont pas manqué de laisser des impacts sur les murs de clôture, des maisons et bien d’autres objets dans ce quartier.
Le chef de zone du quartier Devala, Julien Elangoloki, ce septuagénaire toujours en attente de l’aide sociale promise dans le cadre du projet Lisungi à la population de Devala, victime d’inondations, explique qu’il était obligé de détruire l’une de ces cabanes en tôle démoli par le poids de l’eau qui a contribuée à son affaissement.
Le fleuve Congo qui connaît une montée des eaux à l’orée de la saison des pluies, ne rassure point les occupants de Devala gagnés par la phobie de revivre le retour des eaux du fleuve.