La vie reprend son cours aux quartiers Mbouono et Mafouta après le retrait des eaux

La vie reprend à Mbouono et à Mafouta après la montée des eaux. Les habitants de ces deux quartiers de l’arrondissement 8 Madibou regagnent peu à peu leurs maisons. Le retrait des eaux, un mois après l’inondation, est, certes, un soulagement, mais les dégâts matériels restent encore à digérer.

A Mbouono, les eaux se sont totalement retirées. Le pont en béton et la petite rivière sont maintenant visibles. Même les taxis ont repris de circuler après le théâtre des piroguiers qui assuraient le transport des biens et des personnes pendant la montée des eaux. Quelques victimes ont regagné le quartier malgré la poussière, l’humidité et la boue. Nombreux n’ont pas voulu s’exprimer face à ses dégâts matériels.

Certains témoins oculaires de l’inondation et du retrait des eaux dans ce quartier se sentent soulagés. Ils peuvent désormais marcher sur la partie inondée et les petits commerces ont retrouvé leurs espaces. « Je suis à Mbouono depuis près de 25 ans, c’était une première expérience de voir l’eau atteindre ce niveau.  Aujourd’hui tout est derrière puisque nous retrouvons petit à petit l’ambiance qui régnait ici », explique Vincent de Paul Maléla.

Un chauffeur de gros moyen de transport du sable Paterne Bantsimba dont les activités sur cette zone étaient stoppées à cause de l’inondation, s’est aussi réjoui. « Vers la fin du mois de décembre et tout le mois de janvier cette voie n’était plus accessible. Mais là on peut circuler librement pour aller extraire le sable que nous vendons pour vivre. Je passe ici chaque année en saison de pluie et en saison sèche mais ce que j’ai vu cette année m’avait beaucoup surpris », relève-t-il.

A Mafouta toujours dans l’arrondissement 8 Madibou, le retrait des eaux a dévoilé le désastre causé par les pluies, sources des inondations. La plupart des murs de clôture sont à terre. Des maisons presque abandonnées et la plupart des constructions sont juste à refaire.

Malgré le retrait des eaux, les habitants de Mafouta et de Mbouono craignent tout de même la résurgence de cette situation, dans les prochains mois où les fortes pluies sont attendues avant la saison sèche.