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La pénurie du gaz butane dans les dépôts pénalise les usagers

La pénurie du gaz butane dans les dépôts pénalise les usagers

A Brazzaville, la pénurie de gaz butane est d’actualité.  Les ménages sont les plus frappés mais à côté d’elles, les personnes exerçant dans le secteur privé.

« Je travaille du matin au soir et lorsque je rentre, s’il faut que je me mette à faire le feu de charbon ou de bois à tout moment, je ne m’en sortirai jamais avec toute la fatigue accumulée au service. C’est trop demander. Le gaz, non seulement il vous épargne tout tracasserie mais il vous fait gagner du temps », affirme Christine, une femme au foyer.

Dans les restaurants, c’est la même chose. On craint les tracasseries : « Avec le feu de charbon, la cuisson est douce, très douce et ça c’est bien pour la maison. Ça ne marche pas avec les affaires. Quel est donc ce client qui resterait-là, à attendre des heures et des heures comme il l’aurait fait chez lui. Rien ne vaut le gaz butane. Le client comme nous, on court tous derrière le temps » témoigne Marta.

Les étudiants aussi ne sont pas en marge de cette difficulté causée par la pénurie de gaz. Martinien qui fait le pied de grue au dépôt de son quartier sur l’avenue Bouéta Mbongo depuis des jours, dit avoir couru sur l’avenue des 16èmes   au Plateau des 15 ans jusqu’à la frontière, en vain. « Mon rythme estudiantin est très accéléré et, dépourvu de gaz, je me sens complètement perdu. Je ne rentre que tard le soir. J’ai essayé de cuisiner sur un foyer à charbon qui n’est pas le mien d’ailleurs mais je vous assure que ce n’est pas commode. En plus tard dehors, et seul. Avec les pluies qui arrivent je ne sais même pas ce que je vais devenir sans le gaz. Je vis dans un studio».

La pénurie récurrente du gaz butane, incite plus d’un ménage à recourir au charbon et au bois de chauffe  pour préparer le repas familial. Ce qui incite les vendeurs à augmenter la production en faisant fi de la réglementation en matière d’exploitation des espèces forestières et fauniques, eu égard de nombreuses sollicitations sur le marché. Les pratiques qui  ne cadrent pas aux enjeux  environnementaux de l’heure où l’accent est mis sur la préservation des écosystèmes naturels et le reboisement, en vue de lutter contre le réchauffement climatique.