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Le chef de l’Etat indexe les gestionnaires d’être responsables des échecs du sport congolais

Le chef de l’Etat indexe les gestionnaires d’être responsables des échecs du sport congolais

Le Président de la République, Denis Sassou N’Guesso a rendu responsable, le 28 novembre lors de son message sur l’état de la nation, couplé à la commémoration de la proclamation de la République, tous les acteurs directs et indirects qui œuvrent et évoluent dans le sport d’être les responsables des échecs à répétition des clubs et équipes nationales du Congo, évoluant dans un environnement d’inorganisation et d’amateurisme.

Abordant le volet sport lors de son message sur l’état de la nation, le Chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, a évoqué les déboires du sport congolais qui sont dues à la mauvaise gestion de ce secteur, l’inorganisation des fédérations, des clubs et la qualité des sportifs techniciens et dirigeants : « Il en est de même des difficultés qui écument le domaine du sport dans notre pays, avec des performances mitigées pour lesquelles la responsabilité demeure largement partagée », a-t-il indiqué.

Ce constat se justifie par le fait que le ministère en charge du sport ne joue pas convenablement son rôle de tutelle chargée de l’organisation du sport congolais à travers toutes les disciplines sportives accréditées, l’accompagnement financier des athlètes, des clubs et des équipes nationales qui représentent le pays dans les compétitions internationales. En lieu et place de l’accompagnement de tous les sports, des primes régulièrement payées ou la bonne collaboration avec les fédérations sportives par exemple, on assiste à une gestion sélective de quelques fédérations ‘’ argentivores ‘’ comme la fédération congolaise de football (Fécofoot), à travers notamment l’équipe nationale seniors de football, les primes qui ne sont que rarement payées aux athlètes et des relations, des moins chaleureuses avec la majorité des fédérations et des clubs.

Les fédérations sportives, qui pour la plupart dépendent des moyens financiers de l’État, en plus des subventions de leurs fédérations internationales ou leurs confédérations continentales, sont incapables de trouver des financements additionnels auprès des potentiels sponsors. En lieu et place des vrais programmes de formation des athlètes et techniciens et d’une bonne politique d’organisation professionnelle, gage des bons résultats, on est plutôt face à des ‘’ groupes de copains ‘’ ayant instauré une gestion approximative, sans vision ni perspectives sur le suivi des athlètes et la construction de la performance.

Concernant les entraîneurs et autres techniciens, les qualités intrinsèques et l’éthique professionnelle, parfois douteuses, ne favorisent pas toujours l’éclosion des talents, leur accompagnement psychologique et professionnel. Incapables de s’imposer à travers leurs qualités et leur personnalité, ils sont souvent les marionnettes des responsables du ministère chargé du sport, de leur fédération respective ou des dirigeants de leur club.

Que dire des dirigeants des clubs, de certaines fédérations sportives et certains cadres du ministère de tutelle, érigés en de véritables ‘’ dieux des milieux ‘’, avec pour conséquence, la gestion des joueurs choisis et imposés souvent par le dirigeant ‘’ incontournable ‘’ ; l’utilisation sans contrat de travail des techniciens et joueurs avec souvent des rémunérations de misères.

Les sportifs en activité eux-mêmes ne sont non plus épargnés, en leur qualité d’acteurs directs dans leur discipline sportive respective. On voit de moins en moins des joueurs passionnés pour leurs clubs et la nation car les athlètes actuels, qui ne bénéficient pas des conditions idéales et maximales de formation, manquent souvent d’éthique professionnelle et morale, s’adonnent parfois aux actes de corruption contre leurs propres clubs.

Les collectivités locales sont aux abonnés absents dans l’organisation de la pratique sportive, l’accompagnement multiforme des clubs et ligues locales, la revitalisation du sport scolaire, fédérer les sociétés qui opèrent dans leur juridiction administrative notamment pour un accompagnement financier et l’entretien des installations sportives dédiées à leur département respectif.

Enfin, les élus du peuple : députés et sénateurs ainsi que les institutions chargées de la lutte contre la corruption, la concussion et la fraude, n’exercent pas leurs prérogatives concernant les enquêtes parlementaires et d’autres types d’enquêtes susceptibles de permettre aux juridictions appropriées pour juger les crimes économiques ; d’interpeller, juger et condamner les coupables des cas de détournements des fonds et primes alloués au clubs, aux équipes nationales et aux athlètes.

La solution pour arrêter ce fiasco d’avalanche d’échecs est de faire concerner toutes les parties prenantes évoluant, intervenant et exerçant dans le sport congolais grâce au Code du sport, adopté et promulgué le 27 juillet 2023 : « Le code du sport donne l’opportunité de relancer et de revitaliser le secteur, en ce qu’il clarifie la mission globale de l’Etat, définit le niveau d’intervention des collectivités locales, détermine les relations entre les pouvoirs publics et le mouvement sportif et éclaire principalement sur le statut du sportif », a conclu le Président de la République Denis Sassou N’Guesso.