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Le cimetière de Loango est menacé par l’océan atlantique

Le cimetière de Loango situé à plus de 20 kilomètres de Pointe-Noire, fermé depuis 2005, continue de perdre chaque année, sa superficie suite à l’avancée de l’océan atlantique qui ronge les côtes. Une menace  qui contraint  certaines familles  d’exhumer les restes mortels de leurs défunts. 

Le cimetière de Loango présente un tableau sombre. Les eaux marines ne cessent d’avancer emportant ainsi les tombes, arbres et maisons sur son passage. Cette situation inquiète plus d’un habitant de la localité de Loango et ses environs qui ne savent plus à quel saint se vouer. « C’est vraiment triste et inquiétant de voir un tel évènement se produire au vu et au su de tous. Cette situation ne date pas d’aujourd’hui. Nous avons vu les responsables préfectoraux, mais hélas aucune suite. Nous avons déjà perdu beaucoup de cimetières et vous voyez vous-même ce qui reste. Pour respecter la mémoire de nos défunts, nous nous battons tant bien que mal pour freiner l’évolution de cette érosion, mais la force de la nature domine autant », s’indigne Yves Mavoungou, un habitant de Loango.

Yves Mavoungou sollicite de ce fait l’implication des autorités compétentes afin de résoudre ce problème. Pour lui, il serait souhaitable que les pouvoirs publics trouvent des palliatifs pour délocaliser officiellement ce cimetière qui disparaît peu à peu.

D’autres par contre, avaient pris l’option de déplacer en privé les restes de leurs défunts au début de cette menace.

« Dès que nous avons suivi un reportage sur la menace d’érosion des cimetières de Loango, en concertation avec la famille, nous avons décidé d’un commun accord de mettre à l’abri les restes mortels de notre défunt grand-père. Nous l’avons fait avec nos propres moyens sans l’appui des autorités compétentes », a souligné Denise Goma, habitante de Diosso.

Selon elle, ce cimetière est historique. Le voir disparaître ainsi est inadmissible. « Au début de cette érosion, l’Etat devrait prendre des dispositions nécessaires pour sauver ce site historique. Si l’on y prend garde, cette érosion risquera de faire plus de dégâts », ajoute-t-elle.

Suite à cette menace qui ne cesse de prendre de l’ampleur, il est impérieux que les pouvoirs publics prennent des dispositions adéquates en vue de déplacer ces restes mortels et de construire une digue afin de sécuriser les littéraux des départements de Pointe-Noire et du Kouilou. Car, selon les spécialistes, l’océan atlantique serait actuellement au même niveau que la terre.