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Le commerce paralysé à Brazzaville à cause de la Tabaski

La célébration de la fête de la Tabaski à Brazzaville, le 21 août, a eu des répercussions sur les activités commerciales. La plupart des établissements de commerce, tenus par les musulmans, n’ont pas fonctionné, mettant ainsi en difficulté les populations pour leurs courses.

Un climat délétère a régné au marché de Poto-Poto, situé dans le 3ème arrondissement de Brazzaville et reconnu comme l’un des plus grands centres commerciaux de la capitale congolaise. La majorité des magasins de l’avenue de France détenus par les musulmans pratiquants, sont restés fermés. Leurs tenanciers ont observé la règle de leur religion en préférant passer cette journée « sacrée » en famille, conformément à leur tradition.

A l’intérieur du marché, un calme inhabituel a régné, donnant l’impression d’une journée ville morte, excepté quelques rares vendeurs qui ont étalé leurs marchandises sur les tables et dans les brouettes alors que, d’ordinaire, il y a un engouement sans pareil dans la journée.

Cette atmosphère morose s’est aussi fait remarquer sur l’avenue Mbakas, toujours à Poto-Poto, et au marché total, à Bacongo, dans le 2ème arrondissement de Brazzaville. A cause de la fête du mouton, tous les établissements tenus par les musulmans ont gardé les portes fermées.

Commerçante en détail, Rick Mbemba était obligée de s’approvisionner très tôt le matin au marché Total, sur l’avenue Matsoua auprès de son fournisseur. Car cet établissement commercial a ouvert les portes momentanément uniquement pour satisfaire ses fidèles clients.

Emmanuel Mayoké pense que c’est un grand risque pour le pays de laisser le monopole du commerce aux expatriés. Ce qui montre que les Congolais dépendent totalement des étrangers. Cette tendance revient très souvent chaque fois que les musulmans ont une fête ou la prière de chaque vendredi. « Cette situation devrait interpeller les gouvernants et les gouvernés à redoubler d’efforts afin que le secteur du commerce soit géré par les Congolais pour éviter ces désagréments », a-t-il renchérit.