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Le coût de transport varie dans les quartiers périphériques de Pointe-Noire

Le prix de la course en minibus est officiellement fixé à 150 francs CFA à Pointe-Noire. Mais, sur le terrain, la réalité est autre. Faire le tronçon Fond de Tié-Tié-Louessi, dans le 3èmearrondissement Tié-Tié, par exemple, oblige les populations de payer entre 200 et 500 francs CFA en fonction des saisons et du mauvais état de la route.

Pour réduire les coûts de transport de Louessi à Patra, les habitants sont parfois obligés de faire des longues distances à pied.

Jean Djembo, habitant de Louessi, explique que le matin, ils payent un prix et le soir, un autre. « Pour arriver au centre-ville ou ailleurs, nous payons un coût très élevé. Nous étions un peu bien lorsque les bus de la société des transports urbains (STU) dit « mal à l’aise » circulaient. Bien qu’ils n’arrivaient pas à Louessi, mais à partir de Patra on pouvait atteindre, avec 150, les autres destinations. Nous sollicitons l’indulgence des pouvoirs publics pour la remise en circulation de ces bus, surtout avant la rentrée scolaire », propose-t-il.

Guy Mabiala, conducteur des mini-bus inter quartiers fond de Tié-Tié-Louessi, rappelle de son côté qu’ils connaissent bien les prix fixés par le gouvernement. « Mais, ce n’est pas de notre faute, si les prix des courses varient. Nous sommes des commerçants. Chaque soir, le patron attend la recette. Les routes sont mauvaises. Si on arrête aussi avec cette ligne, c’est la population qui va en pâtir. Nous le faisons, certes à un prix élevé mais aussi pour faciliter les déplacements de ces habitants. Il faut la construire les routes. Si les routes sont bonnes, je ne vois pas la raison de l’augmentation des prix de la course », dit-il.

Franck Kissoleke, élève au Lycée de Paka pour sa part, pense que les transporteurs ne devraient pas abuser des populations de la sorte. « Comment comprendre que pour sortir de Louessi le matin par exemple, la course coûte 200 et à l’inverse, elle augmente à 500. Ici à Louessi, nous n’avons pas de lycée public. Nous sommes dans l’obligation de sortir vers les grands centres. La note de transport devient très lourde, alors. Nos parents, actuellement en difficulté, ne peuvent assurer tous les jours les frais de transport. Ce qui nous oblige souvent à parcourir de longues distances à pied pour aller à l’école », interpelle-t-il.

Auguste Mbeke, commerçant, affirme ne plus savoir auprès de qui me plaindre. « Nous nous sentons comme abandonnés par les pouvoirs publics. Nous sommes comme escroqués tous les jours, à ciel ouvert, au vu et au su des autorités compétentes par les transporteurs. Je vends au marché de fond Tié-Tié. S’il faut payer le transport à ce prix-là tous les jours, combien est-ce-que je vais gagner à la fin. Je suis parfois obligé de sortir très tôt, vers 4 heures du matin, avec beaucoup de risques possibles pour atteindre le fond de Tié-Tié à pied », fulmine-t-il.

Les prix des transports en commun ont été fixés et sont bien connus de tous. Mais, ils ne sont pas respectés sur le terrain, chacun fait à sa tête. Il est nécessaire que les gouvernants aient un regard sur ce domaine, surtout à la veille de la rentrée des classes.