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Le FMI est satisfait du traitement de la dette publique

Le chef de la délégation du Fonds monétaire international (FMI), Alex Segura Ubiergo s’est dit le 8 mai à Brazzaville satisfait des efforts d’assainissement entrepris par le gouvernement ayant permis une baisse substantielle de la dette publique à 91% du Produit intérieur brut, alors qu’elle était à 110% en 2017. 

La mission Fonds monétaire international (FMI) a constaté les perspectives de croissance qui se sont améliorées avec une production de croissance pour 2019 de 5 %, qui serait portée par l’amélioration du secteur pétrolier et une reprise du secteur hors pétrole, a fait savoir Alex Segura Ubiergo à l’occasion de la restitution de la mission du FMI au Congo.

Le chef de la délégation du FMI a indiqué que cette amélioration était positive et arrive après plusieurs années de récession. Les perspectives de l’économie congolaise s’améliorent donc. Cette perspective de l’économie est accompagnée par une forte amélioration des finances publiques.

« Nous avons constaté avec beaucoup de satisfaction la signature de l’accord avec la Chine. Il nous semble qu’il s’agit d’un pas décisif pour réduire le poids de la dette publique et retrouver la soutenabilité et améliorer les tendances des finances publiques », a dit Alex Segura Ubiergo.

Pour le chef de délégation du FMI, l’accord avec la Chine était important, mais la conciliation budgétaire et la rigueur dans la gestion est l’autre élément qui permettra aussi de rétablir les équilibres. « Nous avons souligné les efforts qui devraient se poursuivre sur la restructuration des autres créances, surtout parce que la dette publique reste encore insoutenable. Il faut des efforts additionnels pour la rendre soutenable », a-t-il.

Alex Segura Ubiergo a estimé que « Nous sommes parvenus à actualiser le cadrage macroéconomique, y compris sur les perspectives de croissance, les tendances du budget de l’Etat et les grandes réformes ».

Le ministre des Finances et du budget, Calixte Ganongo a pour sa part souligné que sans avoir encore conclu un programme avec le FMI, le gouvernement poursuivra ses réformes structurelles. « Au niveau des finances publiques les grandes réflexions sont en cours avec la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) sur ces aspects en vue de raffermir le secteur financier », a déclaré Calixte Ganongo.

 Il a révélé que le point d’achoppement pour le passage du dossier du Congo au FMI était la dette, notamment la dette chinoise. « Aujourd’hui que nous avons pu conclure un accord avec la Chine, vous allez plaider notre cause auprès du conseil d’administration du FMI », a-t-il souhaité.