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Le président Macron préconise la logique d’aide à celle d’investissement solidaire dans la coopération France–Afrique

Le Président Français, Emmanuel Macron a relevé le 27 février à Paris, qu’il envisageait passer de la logique d’aide à celle d’investissement dans le cadre du partenariat entre la France et l’Afrique.

« Le deuxième grand changement que nous allons faire, c’est passer d’une logique d’aide à une logique d’investissement solidaire et partenariale. Je crois que c’est à cette condition, en continuant et en amplifiant l’action qui a déjà été lancée, que nous pourrons conjurer cette opposition qui est en train de s’installer entre un Nord supposément occidental et un Sud global qui n’auraient plus de logiciel commun. Je crois profondément que c’est faux et nous devons démontrer le contraire »,a indiqué le Chef de l’Etat français à l’occasion d’une conférence de presse relative à sa tournée en Afrique Centrale.

Le Président Emmanuel Macron a souligné qu’il va démontrer à travers par une méthode nouvelle l’engagement de son pays  d’impulser une nouvelle dynamique à la coopération entre la France et les Etats africains.

Se basant sur la rencontre du G7 de Biarritz, il a fait savoir qu’elle  été préparée avec les pays africains. Comme on l’a fait aussi au G20 de Bali, l’ensemble des pays africains était avant le début des travaux pour œuvrer ensemble par une conversation en quelque sorte permanente. « C’est exactement la même chose que nous avons fait, quand nous avons lancé l’initiative ACT-A, conçue avec le bureau de l’Union africaine, dans un dialogue, là aussi inédit. Et c’est la même chose que nous allons faire », a poursuivi le Président Macron.

Emmanuel Macron a laissé entendre que le sommet du 23 juin  prochain à Paris, va   consolider ce passage de la logique d’aide à celle d’investissement solidaire. Sur le nouveau partenariat Sud-Nord précisément parce que c’est avec l’Afrique, mais aussi avec l’Inde, la Barbade, qu’ils pourront inventer un nouveau pacte pour dessiner une nouvelle architecture financière internationale permettant de lutter contre les inégalités, de financer la transition climatique.

« Et donc, pour moi, le moment que nous sommes en train d’inaugurer consiste à aller au bout du changement, d’être exigeants avec nous-mêmes et d’accepter de nous débarrasser pour de bon de réflexes, d’habitudes et d’un langage qui sont aujourd’hui en quelque sorte notre handicap. D’adopter une posture résolument plus claire de modestie, d’écoute et d’ambition », a laissé entendre le Président  Emmanuel Macron.

Selon lui, l’Afrique n’est pas un pré carré et encore moins un continent auquel les Européens et les Français pourraient dicter un cadre de développement, mais que c’est un continent où ils devraient bâtir des relations respectueuses, équilibrées, responsables pour lutter ensemble sur des causes communes telles que le climat. Et c’est pour moi les termes mêmes de ce partenariat renouvelé que nous souhaitons, qui est l’inverse des logiques de prédation, qu’elles soient militaires et sécuritaires ou qu’elles soient financières, poussées aujourd’hui par d’autres pays.

Pour réussir ce modèle de partenariat, le président Français a préconisé  d’abord bâtir un nouveau modèle de partenariat militaire, en le concevant, puis en le discutant et le travaillant avec nos partenaires africains. « J’ai reçu ici même, ces dernières semaines, l’ensemble des dirigeants concernés »,a-t-il dit.