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Le prix du transport en commun augmente à Pointe-Noire

Depuis l’annonce faite par le premier ministre sur le processus de déconfinement, notamment dans le secteur du transport en commun et le nombre limité de passagers à bord dans un minibus ou taxi, certains transporteurs ne l’entendent pas de cette oreille. Ils fixent le prix du transport ainsi que les demi-terrains à leur gré, à la grande surprise des populations, déjà asphyxiées par la crise économique qui sévit le pays. 

« J’habite le quartier Louessi dans le 3ème arrondissement de Pointe-Noire. Pour arriver au fond de Tié-Tié, il me faut désormais débourser 250 francs CFA au lieu de 150 francs CFA pour le même trajet. Ces prix sont fixés en commun accord entre les chauffeurs et les gérants des parkings. Cette manière de faire n’est pas tout acceptable. Si le gouvernement a décidé du déconfinement partiel de certaines activités, notamment le transport en commun tout en exigeant le nombre des passagers dans ces moyens, cela ne veut pas dire que c’est à la population d’en pâtir. L’État a pris toutes ces dispositions pour garantir la santé des populations, y compris celle de ces chauffeurs, pour éviter la propagation et la contamination de la Covid-19. Je demande donc aux autorités compétentes de veiller sur ce phénomène qui commence à prendre de l’ampleur dans la ville, en vue d’assurer le bien-être des populations, en cette période de crise sanitaire », a indiqué Philémon Mandaka.

D’autres ponténégrins abordés à ce sujet, se plaignent de cette attitude, jugée incivique de certains chauffeurs et gérants de parkings de la place. Il faut ajouter à cela, le phénomène des demi-terrains qui refait surface en cette période de crise. Chacun veut tirer profits pendant la période. Interrogé à ce sujet, un chauffeur qui a requis l’anonymat a fait savoir que le nombre de passagers imposés par les autorités, ne leur facilite pas la tâche pour atteindre la recette du jour. Pour lui, faire par exemple le tronçon Siafoumou jusqu’au marché central avec trois passagers pour 450 au lieu de 900 francs CFA, c’est une perte de carburant et du temps. Il a souhaité que le gouvernement prenne de bonnes dispositions à ce sujet afin que les transporteurs trouvent satisfaction dans l’exercice de leur fonction, durant cette période, tout en respectant les mesures barrières.

Les mesures prises par le gouvernement de la république doivent être respectées par tous, surtout en cette période de crise sanitaire. La lutte contre la Covid-19, est une affaire de tous. Car, chaque citoyen partout où il se trouve, peut-être contaminé. Faire de bonnes recettes est une chose, mais la santé de tous, en est une autre. Un adage dit : ‘’la santé n’a pas de prix car, elle détermine la vie’’. La conscience citoyenne est interpellée en vue de faire un front commun pour combattre l’ennemi invisible qui est le coronavirus.