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La Lekoumou compte le taux de retard de croissance le plus élevé au Congo

Le secrétaire général de la présidence de la République,  Jean Baptiste Ondaye a rappelé, le 3 novembre à Brazzaville,  que  l’enquête de démographie et de santé réalisée au Congo en 2012 révèle que le département de la Lekoumou présentait un taux de retard de croissance le plus élevé. Ce taux est de 39%. Brazzaville présente le taux le plus acceptable, soit 19%.

Ce rappel a été fait  à la conférence sous régionale  sur la nutrition au cours de laquelle Jean Baptiste Ondaye a mentionné que cette enquête montre  24% des enfants congolais de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance.

Au Congo, ce taux est de 20% en milieu urbain et 30% en milieu rural.

Le secrétaire général de la Présidence a cité le rapport 2015 de l’UNICEF sur les statistiques sur la situation nutritionnelle entre 2009 et 2013. Ce rapport souligne que l’insuffisance pondérale touche 24% de la population en RDC et en RCA, 16% en  Angola, 15% au Cameroun et 12% au Congo.

Le document précise par ailleurs que les retards de croissance concernent 44% de la population en RDC, 41% en RCA, 33% au Cameroun, 29% en Angola et 25% au Congo. La prévalence  de l’émaciation est de 9% en RDC, 8% en Angola, 7% en RCA et 6% au Congo et au Cameroun. Quant à l’incidence du surpoids,  il est de 7% au Cameroun, 5% en RDC, 4% au Congo et 2% en RCA.

Pour améliorer cette situation en Afrique centrale, le secrétaire générale de  la Présidence a, à cet effet, reconnu qu’il était indispensable qu’au cours de l’atelier de Brazzaville, d’avoir une convergence des vues sur la question de la malnutrition dans la sous-région, de revisiter et améliorer les mécanismes de coordination et de mise en œuvre des intervention multisectorielles. Il est aussi question de faire un bilan des acquis et insuffisances et proposer des corrections de trajectoires dans la mise en œuvre de la feuille de route du mouvement Scaling Up Nutrition (SUN) en Afrique Centrale et mettre en place des stratégies de plaidoyer pour un  renforcement de la multisectorielle dans la lutte contre la malnutrition.

Jean Baptiste Ondaye a  reconnu que  placer la lutte contre la malnutrition au premier rang des préoccupations prioritaires des Etats de la sous-région est une tache cruciale pour l’avenir.

Il s’agit d’un investissement de premier plan dans la mesure où seules les ressources humaines en bonne santé sont susceptibles de booster la productivité et la croissance.

Pour faire un meilleur positionnement institutionnel de la lutte conte la malnutrition en Afrique centrale, Jean Baptiste Ondaye  a appelé à faire un plaidoyer pour susciter la très haute attention des gouvernants à cette problématique.