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L’électricité reste instable après 55 jours de délestage

Les délestages accentués, suite à la révision de l’une des turbines de la Centrale électrique du Congo (CEC), devraient prendre fin le 15 décembre. Malheureusement, après cette date, la desserte de l’énergie à Brazzaville reste toujours préoccupante. Les unités de production continuent de payer le lourd tribut de cette situation.  

Du 21 octobre au 15 décembre, soit 55 jours, les populations de Brazzaville et de Pointe-Noire ont vécu dans un délestage sévère. Tous attendaient avec impatiente la fin de ce délai pour retrouver l’usage normale de l’électricité. Malheureusement, la situation est encore loin de se normaliser. Dans les quartiers comme Diata, Plateaux des 15 ans, Poto-Poto et autres, les habitants se plaignent toujours des délestages opérés par la société  Energie électrique du Congo (2EC) ex société nationale d’électricité.

« On ne comprend plus rien sur cette situation de l’électricité. Nous avons passé presque deux mois de délestage et jusque-là pas de solution car la situation s’aggrave du jour au jour. Nous aimerions que le gouvernement donne la vraie version à ce sujet. Nous risquerons de passer la fin d’année dans cette position », a souligné une vendeuse de biscuits au marché Moungali.

Les détenteurs des boutiques, des coiffeurs, les soudeurs et bien d’autres sont dans l’inquiétude. Avec le manque de l’électricité, leurs affaires ne marchent plus bien. « A cette allure, nous allons fermer nos boutiques », a souligné de son côté Tania, tenancier d’un salon de coiffure.

« Jusqu’à quand allons nous rester dans le noir ? Nous sommes aujourd’hui le 20 décembre et l’électricité n’est toujours pas stable. C’est pendant les fêtes que nos rendements augmentent. Avec ce problème qui continue jusqu’à ce jour, nous ne savons plus comment prendre soin de nos enfants pour les festivités », poursuit Tania.

« Pour faire une belle coiffure aux clients, il faut utiliser un matériel qui ne fonctionne qu’avec l’électricité. Depuis bientôt deux mois ces appareils ne sont plus utilisés à cause des délestages. Pourtant, le rétablissement de l’électricité était prévu à partir du samedi 15. Mais, rien n’a changé jusqu’à aujourd’hui », a ajouté furax Tania.

Pour ne pas perdre ses produits, Kevin Ngoma, détenteur d’une boucherie à Diata, précise que la rareté de l’électricité le conduit à réduire l’achat de la marchandise pour éviter de perdre et l’argent et la marchandise.

« Les autorités ont annoncé la stabilité de l’électricité sans tenir compte de la réalité technique. Les délestages se poursuivent et pénalisent nos quartiers et nos activités. Dans les périodes festives, nous faisons souvent des stocks, aujourd’hui, nous ne voulons pas courir ce risque », fait-il savoir.