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L’érosion de Mayanga-Moussosso poursuit sa progression

Les initiatives prises par la population pour stopper la progression de l’érosion qui menace de couper la voie principale du quartier Mayanga-Moussosso à Madibou dans le 8ème  arrondissement de Brazzaville semblent vaines. Malgré les ordures jetées par la population pour ralentir sa progression vers la voie goudronnée, ce ravin grignote et continue de déformer le paysage de ce quartier à chaque tombée de pluie.

Les ordures et les épaves des véhicules jetés dans ce gigantesque trou pour stabiliser la terre dans cette zone afin de freiner la progression du ravin de Mayanga-Moussosso ne semblent ne pas avoir l’effet attendu. Les eaux de pluie qui continuent d’emporter, de creuser la terre inquiètent les habitants de ce quartier.

« Tous les efforts fournis n’ont abouti à rien, parce que l’érosion ne fait qu’avancer à chaque pluie. C’est l’unique voie goudronnée que nous possédons dans ce quartier. Une fois morcelé, nous n’allons pas avoir l’accès facile vers le centre ville, étant donné que la traversée du Djoué par pirogue a été interrompue depuis des années », dit Eugène Dinga Badinga avec un temps désespéré.

La canalisation de la route de Mayanga-Moussosso n’est pas arrivée au niveau du ruisseau et au fur et à mesure que l’eau ruisselle, elle emporte la terre et agrandit de plus en plus le ravin, souligne de son côté Frédérique Massamba un autre habitant de Mayanga.

« Nous avons pris l’initiative d’avancer la canalisation avec les moyens du bord pour conduire l’eau dans le ruisseau. Malheureusement les gens de mauvaise foi ont dérobé toutes les planches placées dans le trou pour canaliser les eaux de pluie », ajoute-t-il.

Les habitants de ce quartier plaident pour une intervention des pouvoirs publics pour empêcher que cette érosion ne prenne les proportions très graves. « Nous sommes incapables à notre niveau de faire face à ce trou. Au lieu d’attendre que ce ravin s’aggrave, les autorités devraient jouer leur rôle pour palier ce fléau devenu légion,  avant qu’il ne soit trop tard », indique Eugène Dinga Badinga.

La détérioration de la voie qui conduit vers les grandes ceintures maraîchère,s qui alimentent les marchés de Brazzaville, aura des grandes incidences sur la population si les autorités ne prennent pas l’initiative de traiter ce ravin.