Close

L’érosion de Sadelmi continue de faire les dégâts

Après avoir investi plusieurs millions pour remblayer l’érosion du quartier Sadelmi dans le 7ème arrondissement Mfilou et protéger en même temps certains pylônes de la société Energie électrique du Congo (E2C), ce ravin ne cesse de progresser après chaque pluie occasionnant plus de dégâts matériels.

Les travaux initiés depuis 2018 par la E2C par le biais d’une société de la place pour traiter le gigantesque trou qui ne cesse d’emporter et engloutir des habitations du quartier l’Ombre et Sadelmi et sécuriser le pylône n’ont pas suffi.

Hisilicon K3

Le pylône qui a nécessité des investissements colossaux a fini par tomber laissant dans une position inclinée un autre qui ne tient qu’à un fil. Cette érosion menace aussi la seule école primaire publique  de Sadelmi Itsali et la voie principale du quartier. Si aucune mesure n’est prise pour stopper sa progression, les élèves de l’unique école primaire  publique de Sadelmi seront contraints de parcourir des kilomètres à pied jusqu’à Mazala pour  fréquenter dans un autre établissement public proche, ce qui n’est pas du tout facile pour les enfants de  six à deux ans  qui  fréquentent dans cet établissement où le ratio par élève dans une salle de classe varie entre 80 et 100 élèves. L’école primaire d’Itsali serait la deuxième à être avalée par l’érosion à Brazzaville après celle d’Emeraude derrière le lycée Thomas Sankara.

La progression de l’érosion de Sadelmi donne des insomnies aux habitants de ce quartier. « La position de ce pylône nous met en danger, nos maisons ainsi que nos enfants. Car nous ne savons pas quand il peut tomber », dit Marianne Mbeté, habitante du quartier avec un temps inquiétant.

« Nous remercions Dieu, car le petit pylône électrique qui alimentait l’aéroport de Maya Maya était tombé à l’intérieur du ravin pendant qu’il y avait coupure d’électricité. S’il était alimenté, on aurait enregistré beaucoup de pertes humaines et matérielles », ajoute t-elle.

Selon les habitants du quartier, les méthodes utilisées par cette société n’étaient pas efficaces pour faire face à cette érosion. « Ce ravin ne pouvait pas être remblayé qu’avec des sacs de sable et de la terre jaune, sans tenir compte de l’importance des eaux. Cette société devrait adopter d’autres méthodes pour traiter le ravin parce que lorsque la pluie tombe, le travail fait en amont s’écroule facilement », dit Max.

« Tout ce que la société a eu à faire n’aboutira à rien et cela ne fait qu’agrandir le ravin. La E2C devrait confier les travaux à une société œuvrant dans ce domaine où l’on peut trouver de ingénieurs de qualité et non à une société appartenant à un particulier qui ne maitrise rien », s’est indigné Dandou Robert, habitant du quartier qui a perdu sa parcelle.

« J’ai perdu ma parcelle à cause de cette société, car ils ont amplifié le ravin et je suis devenu locataire. Etant à la retraite, je me demande où trouverai-je l’argent pour payer le loyer. Je serai bientôt obligé de repartir au village », dit-il.

Ce ravin qui continue son chemin risquerait dans les jours à venir emporter le poste de police de sadelmi et découper la voie principale en deux si rien n’est entrepris.