Les activités des casseurs de pierre à Kombé tournent au ralenti en saison de pluies
Les exploitants artisanaux à la carrière de kombé à Madibou, dans le 8ème arrondissement de Brazzaville, sont confrontés en période de saison de pluies au ralentissement de leurs activités dû à la montée des eaux du fleuve. L’inaccessibilité de ce site ne se fait sans incidence sur la source de rémunération de plus de 1000 casseurs de pierre .
Le site de carrière de Kombé qui abritait plus de mille de personnes qui s’emploient au quotidien dans le travail de concassage des pierres, pour subvenir aux besoins de leurs familles a été envahi par les eaux. Toute la surface qui servait d’extraction des pierres est désormais inondée. Ce qui fait que plus d’une personne exerçant dans la carrière ont pris la clé de champ pour se convertir à d’autres activités. Tandis que ceux qui sont restés peinent à s’en sortir.
« C’est depuis le début du mois d’octobre que nous avons observé la montée des eaux sur la surface de site, beaucoup d’entre nous ont arrêté de travailler parce que cette activité a pris un coup en terme de rendement et de fonctionnement .Il est devenu de plus en plus difficile pour nous d’extraire et de casser les pierres sur un espace rétréci par les eaux surtout, avec les méthodes archaïques que nous utilisons la corvée est rude, cela nécessite beaucoup plus d’efforts physique », a fait savoir Lilo Massengo un casseur de pierres à la carrière de kombé.
Outre les difficultés qu’ils éprouvent dans leur travail, il se pose également un problème de revenus journaliers « Nous peinons pour trouver des clients, et pour remplir un véhicule de 8 mètres cubes, il nous faut se constituer en équipe de 6 à 7 personnes au moins, chose qui était impossible autrefois, parce que chacun pouvait remplir tout seul un camion. Situation qui a pour conséquence l’augmentation de 50% sur le prix d’achat d’un véhicule de pierres », poursuit–il.
Les 8 mètres cubes de pierres qui étaient vendus autrefois à 40.000 francs CFA sont passés à 60.000 francs CFA, avec les frais du transport de la marchandise qui s’élèvent à 40.000 où 50.000 francs CFA, une hausse qui n’arrange guère les vendeurs et les commerçants « les acheteurs boudent les prix, nous sommes parfois contraint de baisser un peu le prix et de se contenter des maigres revenus, qui ne nous permettent pas de faire face aux besoins de nos familles à savoir : la scolarité des enfants, le paiement du loyer et bien d’autres », fait savoir un autre casseur de pierres.
Même réalité pour le tas de 16 mètres cubes qui a aussi galopé voire même doublé, se négocie à 120.000 francs CFA, sans compter les frais de transports.
Jean-Marie qui exerce ce métier depuis des années, a pour sa part signifié que bon nombre de casseurs de pierres vivent de ce travail. « Nous avons rien à faire, comme moi je n’ai pas un métier à portée de main, donc je suis obligé de rester ici jusqu’en décembre, et si toute la surface est inondée je chercherai un autre site pour travailler », confie-t-il.
La montée des eaux à la carrière de Kombé impact également sur les particuliers, notamment en ce qui concerne les coûts de travaux de construction. Bien que ces casseurs de pierres n’ont pas de gros investissements à faire pour débuter leurs activités, ils sont tout de même confrontés aux difficultés liées à la crise économique.