Les agents de SOPECO récusent la privatisation de la société
L’ensemble des travailleurs de la Société des postes et de l’épargne du Congo (SOPECO) ont récusé le 29 mai à Brazzaville la privatisation de cette structure publique, en proie depuis plusieurs années à la situation socioprofessionnelle.
Se basant sur la communication du ministère en charge des Postes et télécommunication du 21 mai de l’année en rapport à la situation qui prévaut au sein de la SOPECO, les agents de cette entité ont au cours de leur assemblée générale réfuté les allégations du ministre, estimant que le premier challenge à relever dans l’immédiat devrait être le changement du management.
Pour les employés de la SOPECO, le changement de statut juridique à l’image de Congo télécom ne devrait pas résoudre la situation de l’entreprise. Cette mutation impliquerait, de changer le statut juridique, qui conformément à l’ordonnance est un Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) à une Société anonyme.
S’agissant de la dette sociale de l’entreprise, ils se sont opposés à la vente de leur part à hauteur de 20% détenus par la Banque postale, dont les dividendes ne sont pas reversés depuis 2013 qu’aujourd’hui.
Les travailleurs de la SOPECO ont en outre, fait savoir que les investisseurs nationaux identifiés pour acheter les 10 % des 20 % des parts de la société, devraient plutôt opter pour les 10 % des 80 % des parts de l’Etat. Et le fruit de cette vente soit reversé à la SOPECO pour faire face au social du personnel.
Selon les agents de la SOPECO, afin de mettre au climat délétère qui prévaut depuis 2018 au sein de cette entité publique à caractère commercial, accusant 43 mois des arrières de salaires, la mise sur pied des réformes nécessiteraient, la nomination d’un nouveau président du conseil d’administration et du directeur générale.