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Les anciens étudiants boudent le lancement de la campagne jumelée des bourses

Les anciens étudiants boudent le lancement de la campagne jumelée des bourses

Les anciens étudiants de l’université Marien Ngouabi boudent la campagne jumelée des bourses des années académiques 2021-2022 et 2022-2023 lancée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique depuis le 20 février dernier. Ces derniers manifestent leur désintéressement pour le dépôt de dossiers à cause de la non prise en compte de leurs arriérées.

Dans les établissements de la Faculté des lettres, des arts et sciences humaines (FLASH) en passant par l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) et l’Ecole normale supérieure (ENS), aucune banderole, ni affiche annonçant le début de la campagne jumelée de bourses. Les étudiants qui attendent le paiement des arriérés protestent cette campagne jumelée de bourses initiée par le ministère de l’Enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation technologique.

« Nous nous sommes entretenus avec les étudiants sur la campagne de bourses lancée. Malheureusement ces derniers ne sont pas favorables à cette décision. En tant que syndicat, nous sommes d’accord avec eux. Le gouvernement n’a pas encore payé les arriérés des années antérieures. Il y a aussi le cas des 625 étudiants qui n’ont jamais perçu la bourse lors du paiement du 1er trimestre de 2018 », explique à Vox, le président du mouvement des Élève et Etudiants du Congo (MEEC) de la section de la faculté des Lettres, arts et sciences humaines (FLASH), Rosny Nkou.

Le secrétaire général du MEEC de la section FLASH, Brel le Sage Mouene, pour sa part, affirme que cette campagne jumelée de bourses, bien qu’elle soit gratuite, n’est pas la bienvenue parce qu’elle est conditionnée par le carte biométrique. « Plusieurs étudiants ne se sont pas encore fait enrôler pour l’obtention de la carte biométrique parce que l’Université était en grève et jusqu’à présent aucune disposition n’a été prise pour les retardataires. Dans ces conditions, comment allons-nous faire des inscriptions pour le dépôt des dossiers, puisque le NIU est exigé ? », se demande-t-il.

« Je n’avais perçu que le 1er trimestre de l’année 2018. Je suis concerné pour l’année 2021 et 2022, mais je ne suis pas motivé, parce que rien ne me garantit que le gouvernement paye la bourse », révèle Valdy Ngolo, un étudiant.

D’autres étudiants entendent déposer les dossiers en espérant que le gouvernement réagisse favorablement « Je constitue quand même le dossier dans l’espoir que le gouvernement prendra cette fois-ci en compte nos revendications », dit un étudiant en sociologie, Michel Obed Mbengui.

« Cela me fait plaisir de savoir que d’ici peu, je vais percevoir ma bourse. J’ai hâte de constituer mon dossier et le déposer », affirme enthousiaste, Childerick Kihoulou, un étudiant en 3eme année de licence à la faculté de Droit.

La carte biométrique, l’une des pièces à fournir dans la constitution du dossier de la bourse, serait, pour certains étudiants, une stratégie d’écarter ceux ont des arriérés.