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Les auditeurs de justice boudent le critère d’âge exigé par l’Etat

Le président du collectif des auditeurs de justice en attente de formation initiale de magistrature, Kanga Ondélé s’est insurgé le 29 septembre 2020 à Brazzaville, contre le critère d’âge exigé par la loi de la magistrature, en plus du retard  accusé par la commission interministérielle dans le traitement des dossiers qui donneront accès à leur intégration professionnelle.

« Notre recrutement s’est fait à titre exceptionnel, pourquoi mettre un accent sur le critère d’âge sachant que certains auditeurs de justices sont déjà dans la quarantaine, alors que la loi votée en 2018 par le Conseil supérieur de la magistrature  exige 35 ans d’âge », a déclaré  Kanga Ondélé qui a  sollicité au président du Sénat, un atelier de renforcement de capacité de tout le collectif.

Pour le président  du collectif, cette  loi votée dernièrement mettait en difficulté  une frange d’auditeurs de justice, des promotions 2012, 2014, 2017, 2021 qui, dans l’attente d’une éventuelle intégration professionnelle a fini par prendre de l’âge. « Nous existons avant le Conseil supérieur de la magistrature qui n’est pas un organe de la législation mais un organe sous tutelle », a rappelé. Kanga Ondélé au président du Sénat.

Interpellée, Odette Massoussa, la présidente de la dite commission  interpellée,  a expliqué que le processus d’intégration de ces auditeurs de justices était en cours d’exécution. « Le dossier se trouve à la primature. Un processus était déjà engagé avec promesse en fin septembre », a-t-elle précisé.

Le président du Sénat, Pierre Ngolo a exhorté le collectif à la patience et au calme.«  Il faut faire preuve  d’assez de patience et de respect des procédures. Vous n’avez pas le droit de prendre des options de la violence, du tapage. Sachons que nous cultivons la paix. S’il y a blocages, il revient à nous de prendre les responsabilités. La meilleure façon de réagir est de recourir aux institutions », a-t-il fait conclu.