Les Brazzavillois s’indignent des difficultés de transport en commun
Le transport en commun dans la capitale congolaise reste un véritable casse-tête. Dans la plupart des arrêts de bus de différents arrondissements de Brazzaville, notamment à Moukondo, Mairie de Mfilou, Bacongo et Talangai, les populations non seulement sont obligées de se faire violence pour espérer avoir une place assise dans un bus, mais le coût du transport varie d’un chauffeur à un autre, avec pour corollaire l’accentuation de morcellement de trajet.
Le spectacle est ahurissant et souvent observé quotidiennement aux heures de pointe. A ces arrêts de bus, les travailleurs, les élèves, les étudiants, les commerçants et autres usagers cumulent des heures pour attendre les moyens de déplacement. Cette situation est déplorée par des Brazzavillois
« Je suis là depuis 7 heure du matin, pas de transport pour me rendre à l’école. Les quelques bus qui arrivent sur le lieu certains optent pour le morcellement de trajet et d’autres profitent d’augmenter le prix de transport à 250 voire 300 Francs CFA. Pour avoir accès à un bus, il faut s’armer de courage et de prudence de peur d’être victime de vol », a révélé une écolière Prisca Milandou.
Les itinéraires et les tarifs des bus fixés par les autorités municipales ne sont pas respectés par les conducteurs. Aujourd’hui, le prix de la course dans un bus varie entre 300 voire 400 francs CFA au lieu de 150 Francs CFA, le gouvernement doit régler ce problème d’augmentation du prix de transport pour soulager la population » s’indigne une étudiante à l’université Marien N’Gouabi, Divin Bouesso en attente d’un bus depuis une heure.
Certains étudiants épuisés par les tracasseries de transport estiment que le gouvernement doit mettre en œuvre des mécanismes qui s’imposent pour la meilleure gestion de la société des transports Publics Urbains (STPU) qui est en déficit de bus pour pallier le phénomène de morcellement de trajet connu sous l’appellation de demi -terrain souvent pratiqué par les minibus de transport en commun tenus par les particuliers.
« La mise en service de bus STPU, nous apporte un peu de soulagement surtout nous qui vivons dans les quartiers éloignés. Ces bus nous permettaient de vaquer librement à nos occupations sans dépenser beaucoup d’argent dans le transport. Aujourd’hui notre souhait est que l’Etat puisse de nouveau renforcer cette société des bus afin de répondre aux besoins de chaque arrondissement », fait savoir Mirlaine Nzaba.
De Moukondo au marché total, avec les bus des particuliers le prix de transport est à 250 francs CFA, or avec le bus de la STPU les usagers payent seulement 150 francs CFA quelle que soit la distance, a renchéri Reine élève au lycée Pierre Savorgnan, a-t-il ajouté.
Face à l’augmentation du prix de transport en commun et les tracasseries dues au phénomène de morcellement de courses, la population appelle les autorités à la régularisation du secteur de transport en commun.