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Les commerçants de Soukissa affichent leur mécontentement face aux indemnisations

Le président du collectif  des vendeurs du marché Soukissa situé  à Ouenzé, 5ème  arrondissement de  Brazzaville,  Barthelemy  Missamou relève  le 13 mars à Brazzaville que, l’indemnisation allouée aux commerçants dudit marché par le projet  Développement urbain et de reconstruction  des quartiers précaires( DURQUAP) financé par la Banque Mondiale est médiocre,  car les montants perçus  ne cadrent pas avec les évaluations  faite sur  leurs marchandises.

« A la sortie des indemnisations perçues au siège du DURQUAP, nous étions tous déçus des montants attribués aux commerçants. Nous avons conclu que ces données statistiques sont mitigées et ne sont pas initiées par le financier du projet qui n’est autre que la Banque mondiale », explique le président du collectif du marché Soukissa .

Pour Barthelemy Missamou   les fonds d’indemnisations alloués aux commerçants vont de 1500 francs CFA, 1775 francs CFA, 2200 francs CFA ,2800 francs CFA, des sommes fixés unilatéralement par le Projet DURQUAP chargé de la reconstruction du marché Soukissa.

Pourtant les négociations engagées au départ entre la Banque mondiale et le collectif des vendeurs du marché Soukissa, les deux parties avaient trouvé un compris pour une indemnisation en conformité avec la réalité des marchandises   vendues.  A l’arrivée des délégués de la Banque mondiale en 2018 pour le recensement, les commerçants espéraient une récompense satisfaisante, au contraire ce sont des sommes dérisoires.

Les commerçants du marché Soukissa se sont interrogés sur les critères sur lesquels le DURQUAP s’est-il basé dans la répartition de ces indemnisations. Pour réparer ces injustices, ces derniers ont faire recours à certaines organisations de droits de l’homme afin de dissiper toutes les malentendues sur ce dossier et qu’ils soient rétablis dans leurs droits légitimes, avant le début des travaux de reconstruction prévus pour le mois d’avril.

Pour sa part Clémence Malonga commerçante se plaint le fait son nom ne figure pas sur les listes des commerçants indemnisés   du marché Soukissa, lors qu’elle exerce le commerce dans ce marché depuis 1985. Elle appelle les responsables chargés de l’exécution de la reconstruction du marché Soukissa à prendre en ligne de compte des nombreuses plaintes des commerçants laissés dans leurs droits, d’être rétablis pour percevoir dans allocations selon la quantité des marchandises vendues.

Louise Katouladio une autre commerçante a expliqué que « j’ai reçu 1500 francs CFA comme récompense que vais-je faire avec, alors que la vente des aubergines et épices me rapporte 10000francs CFA par jour. Nous avons été dupés, parce que nous avons signé par ignorance » regrette-t-elle.

 Pour ces commerçants rares sont ceux qui ont pu percevoir des indemnisations au-delà de 100.000 francs CFA, 200.000francs CFA voire même 300.000 francs CFA, confient-ils.

La série des mécontentements des commerçants des marchés prévus dans le cadre de la mise en œuvre du projet DURQUAP dans les autres marchés, un à Kinsoundi pour le compte de Brazzaville et à Pointe-Noire pour les deux marchés qui vont être également reconstruits