Les Congolais apprécient différemment la suspension des mariages
Les nouvelles mesures proposées par la Coordination nationale de riposte contre le coronavirus, attraits notamment à l’interdiction des cérémonies de mariage civil, de mariage coutumier pour une durée de 45 jours sur toute l’étendue du territoire national, l’Administrateur maire de Moungali, 4e arrondissement de Brazzaville, Bernard Batantou, estime que la décision prise par la coordination nationale de lutte contre le coronavirus est la bienvenue. « Cette mesure ne peut que rencontrer notre adhésion. Il faudrait que des mesures draconiennes soient prises pour juguler la pandémie qui est en train d’endeuiller des nombreuses familles congolaises ».
Le maire de Moungali révèle que les 4 mariages qui devaient être célébrés à la fin de la semaine ont été annulés.
De son côté Dieudonné Kibangou, un homme d’Église qualifie cette décision de stupide. « Ce n’est pas en interdisant la célébration des mariages que le coronavirus ne doit plus exister. Dans le cadre de faire respecter les mesures barrières en limitant le nombre de personnes dans les cérémonies de mariage est une bonne chose. Il incombe aux pouvoirs publics de veiller au respect de la distanciation sociale », renchérit-il.
Le conducteur de bus du transport en commun, Vanel Koubemba indique par contre que c’était une bonne chose de prendre les mesures de lutte contre le coronavirus, mais il serait important qu’elles soient respectées par tous les usagers de la route. « Nous, au niveau du transport en commun privé, nous respectons le nombre de passagers imposé par le gouvernement. Mais dans les bus de la Société de transport public urbain, le nombre des passagers n’est jamais respecté. Il ne s’agit pas de penser que le coronavirus circule seulement dans les cérémonies de mariage et non dans les bus ». Fulmine-t-il.
L’interdiction des cérémonies de mariages civil, religieux et coutumier dérange plus d’un congolais qui s’activent dans les préparatifs de ces fêtes ; les dates calées, les invitations déjà distribuées, il en est de même des cautions de locations des salles.
Cependant, il y a lieu de s’interroger sur la proposition de suspension des cérémonies festives faite par la coordination nationale de gestion de la pandémie à coronavirus, non validée par la réunion du conseil des ministres, qui s’est prononcé que sur la prorogation de l’état d’urgence sanitaire.