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Les consommateurs dénoncent l’augmentation du prix du poisson à Pointe-Noire

Le président de l’Association de défense des droits des consommateurs du Congo (ADDCC), Jean Claude Mabiala et le président de l’association congolaise des consommateurs (ACC), Billy Gélase Malonga-Malonga ont indiqué le 25 février à Pointe-Noire que, la baisse de la production de poisson est liée directement à la mauvaise pratique de pêche.

« L’augmentation du prix de vente des produits halieutiques est la conséquence logique de la diminution ou disparition de poissons tels les « makouala » et les « massoundi », ont précisé les deux présidents des consommateurs lors de la rencontre citoyenne avec les acteurs et consommateurs.

Par comparaison avec le Gabon qui compte 800 km de côte pour une vingtaine de bateaux, le Congo pour sa part compte actuellement une centaine de bateaux contre 170 km de côte dont 20 % sont concédés à l’exploitation pétrolière. Au regard de ce tableau sombre, il  sied de dire que le Congo a un vrai problème de gestion de cette ressources.

A l’issu de cette rencontre citoyenne avec les consommateurs et les acteurs du secteur de la pêche, plusieurs recommandations ont été faites pour mobiliser l’attention des autorités compétentes, en vue de lutter contre la vie chère, notamment des produits halieutiques. Aux pouvoirs publics de veiller à l’application stricte des dispositions de la loi n°2-2000 du 1er février 2000 portant organisation de la pêche maritime en République du Congo, de l’application stricte de l’arrêté n°5056 MPA/M/DMM du 05 juillet 2010 relatif à l’installation des systèmes de positionnement , de détresse et de sécurité à bord des navires de pêche, de limiter le nombre de bateaux de pêche, en tenant compte du territoire maritime et les ressources en favorisant les nationaux, de l’application stricte de la note circulaire N°669 du 22 août 2019, du ministère d’Etat, ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche interdisant tous les bateaux de pêche en bois à partir du 1er janvier 2020, de contrôler et réguler les quantités de poissons en direction de l’usine de transformation de poissons en farine et encourager une pêche écologique et durable pour les générations futures.

Quant aux pêcheurs industriels et artisanaux, il est nécessaire de respecter la réglementation de la pêche au Congo, de respecter les zones de pêche réservées aux uns et aux autres conformément à la loi n°2-2000 du 1er février 2000 portant organisation de la pêche maritime au Congo.

S’agissant des organisateurs de la société civile, ils sont dans l’obligation de veiller à la surveillance du marché, à la qualité de poissons vendus dans les marchés et de sensibiliser les communautés à une consommation responsable.

Signalons que les produits issus de l’usine de transformation de poissons en farine et l’huile de poissons dans le département du Kouilou qui sont destinés uniquement à l’exportation posent l’épineux problème de l’approvisionnement du marché local et national.