Les coupures d’électricité deviennent insupportables à Brazzaville
La capitale de la République du Congo est en proie aux délestages récurrents et persistants qui privent les consommateurs de la société Energie électrique du Congo (E2C) du courant, plongeant de ce fait la plupart des quartiers dans le noir, le soir venu.
Les coupures intempestives du courant sont devenues à la mode à tel enseigne que plus d’un quartier est confronté à la desserte en électricité par intermittence. Du quartier Boueta- Mbongo à Ouenzé dans le 5ème arrondissement , jusqu’à Diata et Moukoudzi Ngouanka situés respectivement à Makélékélé dans le 1er arrondissement de Brazzaville, les coupures d’électricité deviennent le quotidien des habitants.
« Nous rencontrons beaucoup de difficultés pour exercer notre métier, les coupures d’électricité sont permanentes et c’est ce qui cause préjudice à nos activités tributaires du courant. Les clients viennent se coiffer la journée, faute d’électricité, sans être obligés de chercher des ateliers qui disposent de groupes électrogènes. », fait savoir un tenancier d’un salon de coiffure homme Makouassi Cardy.
La desserte en électricité qui s’est accentuée à Brazzaville, contraint certaines familles de vider leurs congélateurs pour éviter de jeter toutes les provisions à la poubelle. Mais parfois, la décomposition des aliments est vite arrivée et c’est une perte énorme. « Les délestages que nous vivons au quotidien font que les gens perdent beaucoup de nourriture », indique Lionel Bouefibele.
La distribution du courant par intermittence dans les ménages ne se fait pas sans conséquence sur les abonnés des sociétés de télédistribution qui en paient également les frais. Les souscriptions des différentes formules d’abonnement s’épuisent sans même que les clients n’aient utilisé ne fût-ce que la moitié de leurs abonnements.
Aucun arrondissement n’est épargné de l’interruption du courant. Une réalité vécue aussi dans d’autres agglomérations du pays. Selon les explications des autorités de E2C, cette perturbation est due à la vétusté du réseau électrique national qui fait que la société peine à remplir son contrat social avec ses abonnés. Pour l’heure, voir le bout de tunnel relève encore de l’illusion chez les abonnés.
