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Les enseignants de l’université Marien Ngouabi observent une grève

Les enseignants de l’université Marien Ngouabi observent une grève

Le Collège intersyndical de l’université Marien Ngouabi a lancé le 4 janvier à Brazzaville, un mouvement de grève. Dans les facultés, les instituts et les écoles de cette structure universitaire publique, les activités académiques ont été suspendues.

Le mouvement de grève en exécution  au sein de l’université Marien Ngouabi entrave le fonctionnement de cette alma mater. Une situation qui ne s’est fait sans conséquences sur la formation des futures élites intellectuelles du pays.

Un groupe d’étudiants rencontrés à la Faculté des lettres des arts et des sciences (FLASH) s’est indigné du fait qu’ils n’ont pas pu exposer les travaux de leurs recherches portant sur l’histoire des médias. « Nous devrions avoir un exposé ce matin, malheureusement, il n’y a pas de professeurs et l’administration de l’université est fermée. Nous avons été surpris par la grève des enseignants. Au regard du climat morose qui prévaut au sein de cette faculté, nous doutons fort de la tenue de cet exposé », a relevé un étudiant de la première année des Sciences et techniques de communication à la Faculté des lettres arts et sciences humaines, Josué Gombouka.

Ces derniers appellent ainsi le gouvernement à trouver des solutions idoines aux préoccupations des enseignants, afin de sauver cette année académique.

  « Pour nous étudiants de la première année, cette situation ne nous arrange pas, car nous venons de commencer l’année académique. Cette grève risque de nous pénaliser , et le planning des exposés, des devoirs qui sont programmés, mais lorsque nous arrivons dans nos différentes facultés, et il n’y a aucune activité pédagogique », a-t-il ajouté.

A l’École nationale supérieure (ENS) et à l’École nationale supérieure polytechnique (ENSP) ainsi qu’à la scolarité centrale, le constat reste le même. De même, à l’École nationale supérieure d’agronomie et de foresterie (ENSAF), à la Faculté des sciences économiques (FSE) en passant par la Faculté des droits (FD) et la Faculté des lettres arts et sciences humaines (FLASH), l’arrêt des activités pédagogiques et administratives est effectif.

« Je reviens de la scolarité centrale pour payer mon inscription. Malheureusement, l’administration est fermée, et je suis contraint de rebrousser chemin. C’est à deux reprises que j’ai effectué des tours. Pour la première fois, c’était pendant les fêtes de fin d’année, où l’administration était fermée. Et cette fois-ci, également, c’est le mouvement de la grève des enseignants qui paralyse l’université », s’est plaint une étudiante inscrite à la Faculté des lettres arts et sciences humaines, Marinette Mvouba.

 « Nous souhaitons que le gouvernement trouve un compromis avec les plateformes syndicales de l’université Marien Ngouabi, afin que la grève soit levée. Nous craignons que cette situation perturbe notre année académique. Et le plus souvent se sont les étudiants qui payent les frais des grèves à répétition», a indiqué Christopher Mekoulagne, étudiant en première année des Sciences et techniques de communication à la FLASH.

 Cette grève est consécutive à la non prise en compte des exigences contenues dans le cahier de charge du Collège intersyndical de l’Université Marien Ngouabi, le 27 décembre dernier à l’issue de leur assemblée générale, lié entre autres au paiement des heures de vacation et des heures diverses dues, avant le 1er janvier 2024 ; le remboursement sur le salaire  du mois de novembre 2023 au profit des mutuelles et syndicats.