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Les femmes  montent au créneau pour dénoncer la maltraitance des veuves

La ministre des Affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire Antoinette Dinga Dzondo a souligné le 1er juillet à Brazzaville à l’occasion de la célébration de la journée internationale des veuves, que ces femmes, devraient prendre connaissance des textes juridiques portant sur la protection de la femme veuve au Congo, afin d’échapper à la maltraitance dont elles sont victimes à la mort de leur conjoint.

 

À cette occasion, la ministre a également exhorté les femmes en situation de concubinage à se conformer en se mariant  à l’état civil afin de bénéficier d’une protection juridique, en cas de décès du conjoint.

La célébration de la journée internationale de la femme veuve  a donnée lieu à un échange lors d’une conférence entre les veuves issues du consortium des associations de femmes veuves et orphelines de Brazzaville et la ministre des Affaires sociales.

Antoinette Dinga Dzondo a condamné les mauvaises pratiques et les rites ancestraux infligés par les proches du défunt aux femmes après le décès de leur conjoint. Elle a interpellé les femmes à prendre connaissance des textes juridiques portant protection de la femme en général et de la femme veuve, notamment le code de la femme.

Exposant sur le thème « Les droits des femmes au Congo », la directrice générale du centre de  recherche d’information et de documentation de la femme, Virginie N’dessabeka  s’est indignée contre cette manière d’agir. « La femme ne peut ne pas se soumettre aux rites traditionnels imposés par sa belle famille après la mort de son mari. C’est facultatif », a-t-elle fait savoir.

Pour Virginie N’dessabeka, aucune disposition du code de la famille congolaise  n’autorise la maltraitance des femmes veuves.

Conférencière à cette rencontre,  Christine Ngala a, de son côté,  insisté que toute veuve est appelée à s’opposer aux pratiques qui vont à l’encontre de l’évolution de la société actuelle, avant d’ajouter  « lorsqu’une femme perd son mari, elle est considérée comme moins que rien. La  belle-famille a le temps de la chosifier, elle subit des mauvaises pratiques traditionnelles ».

Apporter des pistes de solutions à la situation difficile que traversent les femmes veuves est l’objectif visé par cette rencontre qui a été ponctuée  par la projection d’une vidéo qui met en exergue les pratiques  honteuses.

La journée internationale de la veuve a été célébrée cette année sous le thème « Sauvons la veuve des pratiques ancestrales dégradantes ».