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Les Femmes vivant avec handicap sont appelées à l’appropriation de la loi Mouebara

La secrétaire au Conseil consultatif des personnes vivant handicap, Joëlle Emmanuelle Akouelé, a appelé le 8 mars à Brazzaville, les femmes vivant avec handicap à l’appropriation de la loi Mouebara.   

« Le 8 mars est un moment crucial pour les femmes qui revendiquent leurs droits. Et ce matin nous nous sommes réunis là les femmes vivant avec handicap, conseillères au sein du conseil consultatif des personnes vivant avec handicap, pour épiloguer sur les questions qui minent notre corporation, et voire à quel niveau nous nous sommes imprégnées de la loi Mouebara protégeant les femmes contre toutes les formes de violences. Cette loi ne concerne pas seulement la femme valide, mais également la femme vivant avec handicap », a relevé Joëlle Emmanuelle Akouelé à l’occasion d’un échange débats des femmes vivant avec handicap, organisé à la célébration de la journée internationale des femmes le 8 mars.

Elle a appelé les femmes vivant avec handicap victimes de violences conjugales, et dans leur milieu, à se rapprocher auprès du ministère de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement pour dénoncer des actes, estimant que la femme n’a pas besoin de se taire, lorsqu’elle est violentée.

Pour Joëlle Emmanuelle Akouelé, les femmes vivant avec handicap ne doivent pas se laisser faire et continuer le plaidoyer, par le fait que la femme vivant avec handicap de surdité, est confrontée à de difficultés dans les centres de santé, qui sont dépourvus du personnel de santé censé comprendre et interpréter le langage de cette frange sociale. C’est ce qui fait qu’elle subit des invectives, alors qu’elle a les mêmes droits que les femmes normales.

 S’appuyant sur le thème national de la célébration de la journée du 8 mars « Femmes, protégeons-nous contre les violences en ligne avec la loi Mouebara », Joëlle Emmanuelle Akouelé a conseillé les femmes vivant avec handicap à engager les poursuites judiciaires contre les auteurs des publications des vidéos et articles sur le web sans leur consentement.

La secrétaire au Conseil consultatif des personnes vivant avec handicap, Joëlle Emmanuelle Akouelé, a fait savoir que, la loi en matière de régulation du contenu sur le numérique interdit la publication sans au préalable l’aval ou le quitus de la personne.

A cet échange débats, l’un des membres du Conseil Consultatif des personnes vivant avec handicap, Joëlle Annielle Poaty a exhorté les femmes vivant avec handicap à la rigueur de soi, afin qu’elle ne soit pas à la merci des hommes. « Notre handicap ne doit pas être une faiblesse pour nous en tant que femme, à se livrer des pratiques honteuses », a-t-elle poursuivi.

Joelle Anielle Poaty a suggéré de réajuster les dispositions de la loi Mouebara, en incluant la double peine aux auteurs de violences à l’endroit des femmes vivant avec handicap. Car la femme vivant avec handicap à contrario avec la femme dite valide à double handicap après un acte de violence, a-t-elle argumenté.