Les jouets se vendent timidement à Pointe-Noire

A l’orée de la fête de la nativité, célébrée le 25 décembre de chaque année, les vendeurs de différents marchés de Pointe-Noire semblent vivre une période sombre du fait de la crise financière qui sévit dans les ménages. Les commerçants hésitent de s’approvisionner. Les parents quant à eux ne savent pas encore à quel saint se vouer.

« Depuis que je me suis approvisionné en jouets, mon stock ne s’écoule pas. Je passe des longues heures devant mon étalage sans vendre un seul jouet. Du coup, je m’inquiète. Les jouets ne s’écoulent presque pas alors que nous sommes à deux jours de la fête de Noël. La crise qui sévit dans notre ville n’épargne personne. Les quelques parents qui viennent faire des courses évoquent tous la conjoncture actuelle », a indiqué Georges Malonga, vendeur au marché Thystère.

Les parents ont également  évoqué la même situation, celle de la crise économique qui ne cesse d’impacter les différents ménages.

« Je suis venue au marché juste pour me faire une idée et regarder dans la mesure du possible, ce que je peux faire. Présentement, la priorité, c’est assurer la popote, payer les études des enfants et faire face à leurs soins médicaux. Le reste peut suivre. Quant aux jouets, je verrai bien si je pourrai le faire pour satisfaire mes enfants. Mais à l’allure où se présentent les choses, je ne vois pas comment pourrai-je résoudre ce problème. Au cas contraire, ils vont passer ce 25 décembre sans aucun jouet. Tout ceci est indépendamment de ma volonté car, cette crise frappe à toutes les portes des ménages ici à Pointe-Noire », a fait savoir Blandine Bissoumanou.

La fête de Noël parait timide certes à cause de la crise économique qui sévit dans le pays, mais aussi et surtout, à cause de la perte des emplois des différents parents à Pointe-Noire. Le manque d’engouement à cette fête est aussi occasionné par la prolifération des églises de réveil, qui ne cessent de traiter cette fête de Noël comme étant une fête païenne.