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Les malades du CHU sont inquiétés par une éventuelle grève

Les malades et garde-malades du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHUB) sont dans l’inquiétude. Ils ne savent pas ce qu’ils deviendront si l’avis de grève lancé, le 2 octobre par la Fédération nationale des agents de la santé et des affaires sociales (FENASAS), se réalisait. 

Armand Damba, hospitalisé depuis 3 mois au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHUB), dans le service de traumatologie s’est dit inquiet de la situation qui prévaut dans ce centre. Avec les cas graves admis dans le plus grand centre hospitalier de Brazzaville, ce qu’il y a de pire c’est une grève. « Si les agents du CHU décident d’entrer en grève, qu’allons-nous devenir ? Nous avons des plaies qui nécessitent des soins quotidiens, lesquels vont nous les administrer une fois à la maison ? », s’interroge-t-il.

Brunette Mandzeki, garde malade dans le service de chirurgie pédiatrique souligne que la grève ne les arrogeraient pas parce que les malades hospitalisés peuvent régulièrement prendre leur traitement et avoir le suivi régulier. « En cas de problème, les médecins peuvent réagir rapidement. Si on nous sort d’ici, il faut simplement s’attendre à des morts certaines des malades », précise-t-elle.

Solange Kimbouila, administratrice de permanence indique pour sa part que la grève est un moyen pour les travailleurs de revendiquer leurs droits. Mais, poursuit-elle, pour un centre hospitalier, il y a des choses qu’il faut endurer parce que les prestations sont liées à la vie des des populations.

Lors de l’assemblée générale du 2 octobre, la FENASAS a lancé un avis de grève pour le 12 octobre. Si la grève était déclenchée, elle sera générale et illimitée sans service minimum. Dans son avis de grève, la FENASAS indique que la grève ne sera levée que quand leurs demandes seront satisfaites. Entre autres demande, il y a le départ de tous les directeurs généraux des hôpitaux et le paiement de 3 mois d’arriérés de salaires.