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Les nuisances sonores des morgues à proximité des écoles empiètent sur l’apprentissage des élèves

Dans les différentes écoles situées à proximité des morgues, les élèves déplorent le bruit de la sirène des corbillards, des cris de pleurs et la vue des cercueils dont ils sont victimes au quotidien. Les nuisances sonores associées aux cérémonies funestes empiètent sur l’apprentissage et le psychique des élèves.

La proximité des établissements scolaires, des amphithéâtres constituent un véritable problème de société. La morgue municipale de Brazzaville ou celle de l’hôpital de référence de Makélékélé situées respectivement à côté de l’école 31 décembre 1969, des amphithéâtres « Le phénotype » et « Jean Baptiste Tati Loutard » et de l’école Mabiala Mâ Nganga. Dans ces écoles, les facultés, les élèves et les  étudiants se plaignent des mauvaises conditions des cours. Le bruit de la sirène des corbillards, les pleurs des familles consternées par la disparition de leurs proches ne permettent pas aux élèves de bien assimiler les enseignements dispensés par les enseignants.

Qui plus es, les sorties des cercueils dans les lieux mortuaires influent sur le psychique des élèves des établissements scolaires de cycle primaires tels que à l’école publique « 31 décembre 1969 », qui se trouve tout juste après la direction générale des pompes funèbres et en face de la morgue municipale de Brazzaville. Il en est de même de la morgue de référence de Talangaï, qui est en diagonale de l’école primaire publique «Fleuve Congo» et celle de Makélékélé située à quelques encablures de l’école primaire « Mabiala Mâ Nganga ».

En période scolaire, l’école primaire «31 décembre 1969 », le décor des personnes qui viennent assister à la levée de corps de leurs familles, les proches et les connaissances disparus, dont certains  préférant souvent rester devant le mur de clôture de  l’établissement scolaire , sans compter les véhicules, est une situation, qui malheureusement a intégré le quotidien des apprenants les six jours sur les sept de la semaine.

A la morgue de l’hôpital de référence de Talangaï, certains élèves à la fin des cours ou pendant la pause, se mettent devant l’école pour assister à ce scénario triste des macabres enfouis dans les cercueils étalés sur les espaces aménagés pour le recueillement sur place,  offusquent des cœurs sensibles des passants sur l’avenue principale de cette morgue .

« Le bruit de la sirène des corbillards et ceux qui pleurent nous dérangent énormément quand nous faisons cours. Nous avons souvent du mal à retenir les explications du maître en classe », déplore une élève de CM2 de l’école primaire « 31 décembre 1969 » Aicha Goudane.

Quant à son condisciple de classe, Sametone Leba, demande aux autorités compétentes de délocaliser cette morgue qui les empêchent de mieux assimiler les cours et les explications de l’enseignant.

« Chaque jour, nous voyons les corbillards passés. Cela ne nous fait plus peur comme au premier jour, car nous sommes déjà habitués », fait savoir un élève de l’école du « Fleuve Congo », Cédric Moundzendzé.

L’école primaire publique « Mabiala Mâ Nganga », située à quelques mètres près de la morgue de l’hôpital de Makélékélé et ne disposant pas de mur de clôture depuis des années, n’échappe pas à cette réalité.

Pour Teddy Moufou la solution serait d’étudier la possibilité d’éviter que les établissements scolaires soient proches des morgues.