Les pécheurs artisanaux conservent mieux leurs produits à Pointe-Noire
La responsable du service de la qualité, de la sécurité sanitaire et de la valorisation des produits de la pêche artisanale, Patricia Roxiane Juliette Mokobi-Ebalé a révélé le 17 décembre à Pointe-Noire au cours de la visite guidée d’une délégation japonaise dirigée par Yuho Takagi, que les pêcheurs artisanaux avaient aujourd’hui des meilleures conditions de conservation de leurs poissons.
« Avant la création du Centre d’appui à la pêche artisanale de Pointe-Noire (CAPAP), les les pécheurs se contentaient juste de saupoudrer le poisson de grains de sable. Une technique ancestrale pas du tout fiable. Avec la sensibilisation que nous faisons, le nombre de pécheurs a commencé à accroître », a relaté Patricia Roxiane Juliette Mokobi-Ebalé, lors de la visite guidée de la délégation japonaise au site du projet «PECHVAL».
« Le PECHVAL a mis en place le CAPAP qui s’attèle à traiter le poisson de toutes espèces, de la capture à la commercialisation», a expliqué Mokobi-Ebalé en son titre d’experte du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.
Dans ce centre, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, traite le poisson apporté par les pécheurs artisanaux. Celui-ci est examiné, pesé et nettoyé avant d’être mis à la disposition des commerçants détaillants pour sa vente. Cet espace dispose de plus d’une quinzaine de tables adaptées à la vente. Durant la vente, il est impératif de se procurer de la glace écaillée fabriquée sur place pour conserver le reste de la marchandise. Ce système permet aux poissons et fruits de mer de conserver leur fraîcheur. Le sac de glace de 50 kilos est vendu à 1300 francs CFA.
Environ 22 commerçants actifs exercent dans le CAPAP. Ici l’individualisme n’est pas admis. Il faut se regrouper en coopérative ou en association pour y accéder. C’est la règle au CAPAP. Le poisson non vendu est conservés sur place grâce à une chambre isothermique, moyennant 250 francs CFA par jour.
La difficulté rencontrée dans le centre demeure le manque de débarcadère. «En temps de hautes vagues, les pirogues ont du mal à accoster. Ce qui fausse automatiquement les données statistiques puisque les piroguiers sont dans l’obligation d’accoster beaucoup plus loin. Échappant ainsi au contrôle du centre », a déploré Patricia Roxiane Juliette Mokobi-Ebalé.
Le vice-président de l’Association pour l’autopromotion des initiatives communautaires de pêche, (AICP), Ingua Idrissa a souligné que le projet PECHVAL, qui a initié le centre du poisson bio, pouvait s’inscrire dans le cadre de la diversification économique initié par le Programme national de développement (PND 2018 -2022) afin de relever l’économie Congolaise. « Une piste de solution à l’objectif de développement Faim zéro », a-t-il suggéré.
Pour son fonctionnement, le CAPAP est en relation avec plus de 300 pécheurs congolais et béninois qui se partagent 400 pirogues motorisé qui parcourent l’océan atlantique à la recherche du poisson.
Le CAPAP ouvre ses portes de 6 heures à 16 heures. Les statistiques indiquent la vente quotidienne de plus de 200 kilos de poissons, toute espèce confondue.
Inauguré le 4 juin 2018, par le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Henry Djombo et de l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon, Hiroschi Karube. Ce projet pilote du CAPAP prendra fin en avril 2019.