Les populations développent un goût effréné pour les grillades
Il n’est plus rare de voir dans les coins des avenues et des rues de chaque quartier de Brazzaville des hommes et des femmes prendre d’assaut les étables des grillades. Les poissons, les cuisses de poulet, les ailles de dinde, la peau de porc, les queues de porc et autres meublent les assiettes des consommateurs dés la tombée de la nuit.
La clientèle de ces grillades vient de toutes les couches. Fred Mboumba, un tenancier d’une étable indique qu’ils sont étudiants, travailleurs, mariés, célibataires, artisans, ouvriers à prendre d’assaut les mets proposés. « Ce sont des personnes qui n’ont pas le temps de faire la cuisine chez eux. Pour certains, elles ne trouvent plus la nourriture quand elles rentrent à la maison. Pour ne pas dormir affamé, elles viennent s’approvisionner ici », a-t-il dit.
La fréquentation est aussi variée. Il y a de ceux qui mangent sur place et d’autres qui emportent les plats chez eux.
Du moins, ce genre de commerce fait le bonheur de ceux qui le pratiquent. Tout autour de la table des jeunes, adultes, enfants attendaient les grillades qui sont encore au barbecue. Certains manifestent leur impatience. « J’ai vraiment faim et les grillades ne sont pas encore prêtes. Je sors tôt le matin et je rentre tard. Chez moi, je n’ai pas le temps de cuisiner donc je suis obligé de consommer les grillades », a indiqué un chauffeur de poids lourd, Christian Mayala.
« Chaque jour, je vends au moins 2 à 3 cartons de cuisses de poulet et un carton de peau de porc. Ce que je gagne me permet de subvenir aux besoins de ma famille » a-t-il confié, pour sa part Fred Mbounba.
Si certains apprécient ces grillades, d’autres par contre disent que ces aliments proposés à l’air libre, manquent d’hygiène et sont mal conservés. Ils peuvent causer plusieurs maladies.