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Les prix des denrées alimentaires toujours en hausse

Près de deux mois après la note circulaire du ministre de l’Economie et des finances portant exonération des produits alimentaires de base et intrants agro-pastoraux et halieutiques des droits de douane, les prix des denrées alimentaires de première nécessité continuent toujours leur envolée persistante.

Devant une chambre froide,  Valérie, une cliente de la place a déploré le carton  de chinchards  qui est passé de 10.000 à 12.000  francs CFA pour se vendre actuellement à 15.000 francs CFA. « Nous ne savons plus quoi faire pour nourrir nos enfants. On ne gagne plus grand chose. Le bénéfice est à terre ».

Un peu plus loin, c’est une vendeuse de poisson salé qui s’est insurgée sur la flambée du prix du carton de «  la Saule »  vendue maintenant à 40.000 francs CFA, et le carton du poison de marque morue communément appelé « Simba malémbé » qui coûte  37.000 francs CFA. Là aussi, le bénéfice s’avère moindre, a-t-elle expliqué.

Quant à l’huile végétale le litre autrefois vendu à 600 voire 700 francs revient actuellement à 1300 francs CFA.

Le coordonnateur de l’Association de l’observatoire congolais des droits des  consommateurs, Mermans Babounga a insinué qu’une frange de personnes semblerait empêcher la mise en œuvre du plan de résilience, afin que la hausse des prix des denrées alimentaires perdure. Un arrêté devrait être publié pour bloquer les prix.

« Il y a des mandataires de l’Etat qui profite de cette situation en complicité avec les importateurs », a conclu Mermans Babounga qui a  déploré l’inertie du ministre du Commerce dans la prise de relai pour appliquer cette note de service initiée par le ministre des Finances », a révélé Mermans Babounga.

Ce qui parait encore louche, a-t-il continué, c’est que, malgré que l’Etat a déjà concédé plusieurs avantages à ces grossistes, rien n’a changé.  » La loi  sur la réglementation des prix prévoit un certain nombre de dispositions dont le blocage des prix. Et la note de service pris par le ministre des Finances accorde une exonération sur un certain nombre de taxes. Donc les grossistes n’ont aucune raison de continuer à se justifier en prétextant la guerre en Ukraine », s’est étonné Mermans Babounga.

Malgré ce statu quo, c’est pour  ne pas faillir à ses responsabilités que l’Association de l’observatoire congolais des droits  des  consommateurs n’a point baissé les bras. « Notre mission se limite à faire des alertes de ce genre. C’est au gouvernement de prendre des décisions ».

Pour plus de preuve, une enquête a été ouverte sur ces prix  qui ne cessent  de galoper. « Si le gouvernement pense que ce n’est pas une réalité, nous nous sommes donnés des moyens afin de lui remettre des données factuelles sur la situation que vivent les populations », a conclu Mermans Babounga.