Les syndicats de la sous région tablent sur les migrations des travailleurs

Le président de l’Organisation syndicale des travailleurs d’Afrique centrale et secrétaire général de la Confédération syndicale Congolaise (CSC), Daniel Mongo a indiqué le 6 novembre à Brazzaville que le 3e congrès de leur mouvement syndical sous régional poursuivra la réflexion pour se faire une opinion de la problématique des travailleurs immigrants dans leurs différents pays.

« Les assises du 3e congrès de notre organisation sous régionale se donnera une position claire sur les prochains débats que l’Organisation internationale du travail organisera pour traiter la question des travailleurs migrants qui se pose dans nos pays et qui freine leur développement. Les pays membres ont la mission de plancher sur les questions des déplacements des travailleurs dont les causes sont multiples», a souligné Daniel Mongo à l’ouverture des travaux du 3e congrès de l’Organisation syndicale des travailleurs de l’Afrique Centrale (OSTAC).

Avec les crises socio-économiques, a poursuivi Daniel Mongo, il se pose le problème de l’insertion du travailleur immigré dans le pays d’accueil, la recrudescence de la reconnaissance ou de la certification des compétences du travailleur migrant et l’intégration de l’immigré qui est confronté à la nationalisation des postes et à des actes de xénophobie des travailleurs locaux.

Pour le président de la Confédération syndicale des travailleurs du Congo, l’un des membres du comité d’organisation du congrès de l’OSTAC, Bello Bellard Elault, les assises de Brazzaville sont un moment pour les travailleurs africains de veiller à la construction d’un avenir syndical radieux. « Il est donc impérieux pour nous de trouver une solution à la problématique de la migration des travailleurs en terre africaine. En effet, les travailleurs subissent beaucoup de contraintes consécutives aux catastrophes naturelles, politiques et socio-économiques», a-t-il dit.

De son côté le Vice-premier ministre, chargé de la fonction publique, de la réforme de l’Etat, du travail et de la sécurité sociale, Firmin Ayessa a fait savoir que la migration des travailleurs était un instrument de développement et d’intégration des peuples qu’il faut gérer ensemble.

L’OSTAC est créée en 1985 à Libreville au Gabon sur initiative des centrales syndicales du Congo Brazzaville, de la République démocratique du Congo, du Gabon, du Cameroun, de la République centrafricaine, de la Guinée Equatoriale, du Sao Tomé et Principe, du Burundi et du Tchad. Son deuxième congrès s’était tenu au Tchad, à N’Djamena en novembre 2015